Nous quittons donc Siquijor le 1er avril, direction l’île voisine, un peu plus grande, de Bohol. L’île est à côté, certes...mais il nous faudra quand même prendre la journée pour nous y rendre et un nouveau marathon de locomotions : à 10h, un trike de Tubod pour la ville portuaire (dont on ne se rappelle plus le nom), puis un bateau bien cher à la base avec encore plein de frais annexes (frais de port, frais de sacs...et ils ne voudraient pas un sourire en plus ? - c’est que bon, ce jour-là, on n’est pas particulièrement bien lunés) et on arrive finalement sur l’île de Bohol vers 14h.

 

Dans le bateau, nous avions donc été obligés de mettre notre sac « en soute » (enfin, là où l’équipage planque les sacs un peu partout). A l’arrivée, la redistribution des sacs a été assez folklorique (même si elle ne nous a pas beaucoup amusé) : ils débarquent tous les sacs sur le ponton, qui n’est pas bien large... et puis c’est la guerre pour retrouver le sien (on est facilement 200 sur le bateau, dont beaucoup de backpackers qui portent bien leur nom…).

 

L’étape d’après, nous rendre sur notre lieu de villégiature, à Loboc. On prend un tryke (il était assez cher car on l’a pris dans le port, on voulait sortir mais un flic nous a dit d’attendre...c’est qu’il voulait sa commission…). Finalement, le trajet (total) est revenu assez cher (environ 2400php), et a surtout été parsemé de plein de petites contrariétés… Sur le dernier trajet, on a même été dépassés par quelques bus qui devaient être bien moins cher et dans lesquels on aurait été bien mieux assis (mais les gens ne sont pas toujours bavard sur les solutions alternatives).

 

Tout ça pour dire que quand on est arrivés à l’hostel, on n’était pas dans notre meilleur jour... et le gars de l’hostel non plus, d’ailleurs. Pouf, voilà votre chambre, au revoir… La chambre est petite mais ça va ; la salle de bain est commune avec une toilette sans planche (ce qui est assez commun par ici à cause des chinois qui mettent leurs pieds dessus – malgré les quelques schémas explicatifs du bon usage de la toilette à l’occidentale). Bon, on file vite dans le centre du village à 15 min à pieds de là pour voir un peu où on est. C’est pas terrible terrible mais on trouve une bonne pizzeria avec une bonne bière.

 

Notre hostel n’est pas si mal : on est juste à côté de la rivière, on peut s’y glisser directement grâce à un toboggan ; il y a également une piscine, des hamacs etc. Dommage que les gens ne soient pas plus sympas que ça. Mais pas grave : il y a des autres touristes canadiens bien sympathiques.

 

Le lendemain, nous partons à la découverte des « Chocolate Hills », qui sont l’attraction principale de l’île. Il s’agit de petites collines qui émergent plic-ploc dans la plaine et qui ressemblent à des pépites de chocolat géantes (surtout pendant la saison sèche). Mais vu qu’on parle de chocolat, on ne partira pas sans un bon petit déjeuner (à 100 php pp) et un petit plongeon dans la rivière, qui est encore assez agréable.

 

Pour les « Chocolate Hills », on s’y rend en bus (c’est toujours aussi compliqué d’avoir des infos : on nous dit généralement de prendre un trike privé alors que le bus fait les trajets pour 30 php pp). Il faut encore compter 50 php pp pour l’entrée. On monte sur la colline (bien aménagée avec des escaliers et tout, on prend nos photos, on admire le circuit de quads en contre-bas et on recroise nos amis canadiens de l’hostel qui, eux, ont loué un scooter).

 

On dînera sur place car il y a un restaurant qui fait resto chic avec des prix normaux avec une vue panoramique sur les montagnes.

Sur le retour, on s’arrête avant notre ville pour faire une « zipline » : une traversée de la rivière suspendu par un fil : c’est joli et ça donne quelques sensations :-) 

Ce n’est pas nous sur la vidéo car on a pas osé sortir notre téléphone...mais c’est le même endroit.

C’était 400php pp pour l’aller retour. On aurait pu aussi faire un des trajets en télésièges.

De retour à l’hostel, on lit tranquillement dans la hamac au bord de l’eau en attendant Nick et Paule (nos amis anglais/lituanien) qui arriverons le soir. Evidemment, ils nous embarquent dans une soirée de folie composée de beaucoup de gin et autres mélanges bizarres et d’un jeu de cartes sans règle.

 

Autant vous dire que la majorité de nos plans du lendemain matin sont tombé à l’eau...et ont été remplacés par "cuver dans les hamacs et se rafraîchir dans la rivière" (c’est pas mal non plus hein!).

Mais, pas de panique, on ira quand même se balader l’après-midi : en route pour voir les tarsiers ! Pour aller là-bas, c’est un peu plus compliqué car il n’y a pas de bus. Du coup, on tente de trouver un jeepney, on se met sur la route, avec un soleil de plomb (on vous rappelle la gueule de bois…?), rien ne passe. Sûrement l’heure de la sieste. Au moment où on allait laisser tomber, un jeepney s’arrête et nous charge, il s’agit d’une famille avec les gamins à l’arrière. En sortant et voulant payer, on se rend compte qu’en fait c’était juste des gens très gentils qui nous ont pris en stop (sont quand même bien ces philippins).

Alors nous voilà à la visite des tarsiers. Alors les tarsiers, ce sont des primates (mais pas des signes) tout petits avec des grands yeux. Le truc, c’est qu’on a beaucoup hésité à aller les voir car ce sont des animaux nocturnes et beaucoup de parc, pour qu'on puisse les voir, les poussent à bouger durant le jour etc. Convaincu par la canadienne biologiste qui était allée là le jour avant que ces petites bêtes étaient bien traitée, nous y sommes allés. On a pu en voir 6 différents (et même un sauter du coup il était bien réveillé). C’étaient bien chouette et bien mignons :-)

 

Le 4 avril, il est déjà temps de quitter Loboc. Nous nous rendons à Libaong pour être plus proche de l’aéroport. C’est une autre ville, toujours sur l’île de Bohol. Pour ce faire nous prenons le jeepny (27php pp, vachement moins cher que le tryke, et on est mieux assis!) jusqu’au terminal de bus. Il est à côté d’un grand centre commercial. Du coup, on s’y arrête pour manger un bout. Ensuite on prendra un autre jeepney, Pierre met nos sacs lui-même sur le toit, et puis on attend facilement 30 min pour qu’il démarre… puis il refera une autre pause après 10 min de route pour prendre encore plus de gens..on était quand même bien serrés ! Mais ca ne coûtait que 20 php pp ! On arrive à notre hostel vers 16h. Ce sont des petites cabanes normalement un peu chic en voyant l’annonce mais ou final, on entend tellement tout d’une cabane à l’autre qu’on a pas eu besoin de notre réveil pour partir vers 6h du matin le 5 avril.

Le soir nous allons manger dans un resto de poulet dans le coin, pas terrible terrible mais c’était quasi le seul truc ouvert !

 

Le 5 avril, donc, nous avions réservé un tryke pour aller à l’aéroport à une 15zaines de minutes de là. On nous dépose, et ce qui est fun c’est que, avant une certaine heure, l’aéroport est complètement fermé, il faut attendre à la porte en jetant un œil au lever de soleil. On finit par rentrer et tout se passe bien. Nous arriverons à Manille vers 12h.