Donc, nous voilà arrivés à Manille, Capitale des Philippines et dont la plupart des échos qu’on a reçu ne sont pas reluisants. En deux mots c’est : on y va pour arriver et repartir et c’est tout et si on veut aller faire un tour en ville, il faut accepter de rester bloqués dans les bouchons pendant des heures.

 

On s’était pourtant réserver 3 jours entre notre arrivée et notre départ pour le Japon. On s’était dit qu’on en profiterait pour aller faire un tour dans les rizières ou voir le volcan un peu plus au sud (vous voyez celui qui a explosé récemment ? Ben c’était celui-là).

 

Sauf que sauf que, à Bohol, une des premières questions que nous ont posés nos amis canadiens quand ils ont appris qu’on allait au Japon était : « Ah dites ! Et vous avez vos Japan Rail Pass » ? « - nos quoi ? Ah, oui, les pass pour les trains ! Ben c’est qu’on s’était dit qu’on aviserait sur place en fonction de ce qu’on découvrirait etc. » « -Mais vous savez, vous devez l’avoir acheter avant d’entrer au Japon, c’est que c’est que pour les étrangers et c’est tellement avantageux que le gouvernement ne veut pas que les petits japonais en profitent également » « aaahhhhhh…., ben flûte alors ! ».

 

Renseignements pris, c’est effectivement le cas (on a lu qu’on peut toutefois se le procurer dans certaines très grandes gares japonaises mais les informations n’étaient pas super claires).

 

Du coup, la priorité à Manille devient : « trouver notre Japan Rail Pass ». On ne sait pas du tout si ce sera facile ou non et vu qu’on n’est pas sûr qu’on aura le temps d’encore voyager après et que ça en vaudra la peine (faire deux demi-journées de trajet pour une nuit sur place, c’est pas top top), ben on réserve trois nuits dans un petit studio dans un immeuble avec piscine dans un endroit pas trop loin de l’aéroport.

 

Et pas trop loin non plus d’une agence autorisée à vendre les JR Pass, qu’on avait repérée sur internet. Et donc, à peine sortis de l’aéroport, on se dirige vers cette agence, située dans un quartier quand même bien favorisé, on monte, on nous reçoit en 10 minutes et en 20 minutes on a notre JR Pass et 1.000 euros en moins sur notre compte. Alors, même si on en reparlera plus tard quand on sera au Japon, le JR Pass, en bref, c’est un pass qui donne droit à un nombre illimité de trajets sur le réseau ferroviaire japonais « JR », y compris la plupart des « Bullet trains - Shinkansen », pour une, deux ou trois semaines. Nous on a pris trois semaines (et on l’aura bien rentabilisé).

 

Bref, on a notre JR pass 1h après être sortis de l’aéroport...et nous voilà à Manille pour 3 nuits. On est encore un peu tôt pour le check-in dans notre studio un peu excentré, mais on peut déjà déposer nos sacs à l’accueil et se diriger vers le quartier commerçant du coin, notamment son centre commercial où la mission sera de trouver un resto pour Pierre (qui a son annif le lendemain). Oui, oui, un restau dans un centre commercial. En Asie, on peut y trouver pas mal de bons restaurants...surtout si on veut mettre la nourriture asiatique en pause pendant un moment.

 

Et là, au dernier étage, on tomber sur un restaurant genre « méga buffet chinois mais pas chinois » : simplement un super grand restaurant self service avec des comptoirs qui font bien 75-100 mètres cumulés de beaucoup de cuisines du monde où tout est à volonté moyennant un forfait (boisson comprises)...et qui a une formule anniversaire qui prévoit la gratuité pour le jubilaire ! (et ça c’est top...du coup, on ira là! - surtout qu’on a eu droit à un petit tour du restaurant et que les gens sont bien sympas !)

 

On rentre faire la sieste après (ou avant, on ne sait plus), une petite bouteille de vin blanc et des pâtes.

Le lendemain sera une petite journée : sieste, piscine et lecture au bord de la piscine, avant de nous diriger vers le restaurant le soir.

 

Le restaurant était vraiment top, il y avait même du foie gras, de la langoustine, des côtes d’agneau etc., tout ça à volonté donc...on a beaucoup trop mangé, et quand même un peu trop bu aussi, mais ça valait la peine (puis c’était l’anniversaire de Pierre, quand même!) ! Et apparemment, les anniversaires, c’est leur business : il y en avait un quasiment à la moitié des tables. Du coup, pour éviter de tout le temps éteindre les lumières et de mettre l’équivalent de « nous vous souhaitons un joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, nos vœux les plus sincèreeuh » – oui oui, vous l’avez en tête maintenant ;-), ils ont une cérémonie officielle vers 22h, où une procession de serveurs défilent, sur une musique un peu militaire, un gâteau avec une bougie à la main. Chaque serveur fait ensuite le pied de grue devant la table qui lui a été attribuée et y dépose, en synchronisation avec tous les autres serveurs, la précieuse offrande.

 

Et donc il faut bien faire honneur, et encore manger !

 

Tout ça pour dire que le lendemain 7 avril a été une journée de tout repos (au sens propre). On n’a rien fait. Ah si, on a trouvé un espèce de bistrot/épicerie française, et on y a acheté du pain, du camembert et du jambon (et du vin pour aller avec tout ça ^^).

 

Bon, c’est pas tout ça, mais demain on part pour le japon, où on compte rester plus ou moins 3 semaines, mais on ne sait pas où on va après. Et encore une fois, le Japon est un pays qui demande une preuve de sortie du territoire pour t’y laisser entrer.

 

Si vous êtes l’un de nos deux ou trois lecteurs assidus (on ne se compte pas nous-même, ce serait tricher…) vous saurez qu’on a déjà utiliser une plateforme en ligne qui matérialisait un vrai faux v-billet d’avion pour une durée de 48 heures, mais pour un prix de 10 euros par personne. Ici, on s’est dit qu’on allait essayer quelque chose d’autre.

 

Pierre trouve un bateau qui part de Fukuoka à Busan pour pas trop trop cher (on va quand même quitter le Japon au beau milieu de la Golden week – l’équivalent japonais du nouvel an chinois). Il faut payer le prix plein mais on peut se faire rembourser à 100 %. Cool, on essaye ! Pierre réserve, paye, lit une fois la transaction faite « la délivrance du ticket peut prendre jusqu’à 24 heures », s’énerve, insulte copieusement cette compagnie de bachibouzouks moulés en gaufres et...attend…

 

Ne voyant rien venir, le soir, il nous faut, pour être sûrs, trouver une autre solution, à savoir : réserver un vol de sortie sur le site US de l’intermédiaire « expédia.com ». En effet, on nous a dit que dans cette version, on peut trouver des vols avec annulation gratuite et intégrale pour une durée de 24 heures. Et effectivement, on trouvera un vol avec cette option et l’annulera sans aucun soucis une fois arrivés.

 

(finalement, les billets du ferry sont arrivés le lendemain matin, on avait donc deux options si on se faisait contrôler...ce qui n’a pas été fait, évidemment).

 

Bref, le lendemain, départ en taxi « grab » pour l’aéroport de Manille. Tout se passe nickel et on arrive à l’aéroport largement à l’heure pour notre vol de 14h20. L’avion, lui sera moins ponctuel et on arrivera, avec une heure de retard, à 20h30, à l’aéroport de Fukuoka.

 

Notre aventure japonaise commence dans un tout prochain article….