Le 10 mars 2019 vers 22h, nous arrivons à l’aéroport de Cebu (Philippines). Pour ceux qui auraient oubliés, on vient de Taïwan. L’aéroport est nickel et les formalités d’entrée se passent sans soucis. La première et habituelle étape quand on arrive dans un pays : trouver des ATM et si possible, des qui ne prennent pas de frais avec notre carte N26. En compagnie d’un couple de français tout frais qui commencent juste leurs aventures, on en trouve 5 à la sortie, mais … seulement trois fonctionne et un seul fonctionne avec notre carte et demande des frais assez important et ne veut pas qu’on retire beaucoup ! Bon, on n’a pas le choix, on n’a pas un rond, on retire le peu qu’on peut.

 

L’étape d’après : allez dormir et donc, rejoindre notre hostel à Mactan (à 3 km de l’aéroport, il fait nuit noire (et obscure) du coup on prend un taxi). Il y a un léger fumet de brûlé qui nous suivra partout au Philippines. L’hostel est pas top et l’accueil pas terrible mais on s’y attendait. Pour une première nuit quand on arrive vers minuit, on prend le plus proche…

 

Le lendemain, on va un peu se promener dans le coin. On découvre qu’en effet, les Philippines ce n’est vraiment pas cher : on prend un petit-déjeuner pour 1€ par personnes et Pierre se fait couper les cheveux pour 50 PHP (pesos philipinos et non PHP: Hypertext Preprocessor). Il faut compter environ 60 php pour 1€.

 

On se croirait vraiment en Amérique latine ! C’est qu’ils se sont fait aussi coloniser par les espagnols vous allez dire. La « devise » du coin c’est « 300 ans au couvent (colonie espagnole) et 50 ans à Hollywood (protectorat des USA) ». Il y a différentes langues, dont certains mots ont clairement des influences espagnoles, c’est d’ailleurs du coup assez facile de s’y retrouver quand on demande des prix.. Mais tout le monde parle anglais (vraiment tout le monde, mais pas tout le monde au même niveau non plus ^^).

 

De là, on prendra un van pour le centre de Cebu (30 php pp mais on doit payer pour 4 à cause de nos sacs). On nous dépose au grand centre commercial où on fait une pause pour acheter nos cartes sim (on prend chacun un opérateur différent, pour multiplier les chances d’avoir de la couverture réseau : une carte « globe » et l’autre « smart », ce qui nous coûte 140 php chacun avec 100 php de crédit pour une semaine). Par contre, on n’est pas super dépaysés, il y a des gaufres de Liège (enfin de Belgique, mais ce sont des de Liège… et qui ne sont pas mauvaises en plus!).

Et puis, on route pour notre Airbnb de Cebu en taxi, où nous tombons sur un hôte vraiment très très sympathique, et une portée de chatons.


 

Nous laissons nos affaires là et nous dirigeons à pieds vers le centre ville, histoire de voir un peu ce qu’il y a à voir. C’est-à-dire pas grand-chose. C’est pas joli joli, les trottoirs sont plein de pièges et, d’une manière générale, on ne se sent vraiment pas à l’aise. On va voir la croix de Magellan (parce que c’est ici qu’il a débarqué quand il a découvert les Philippines) et le fort Saint-Pierre. Les deux seuls endroits plus ou moins intéressant qu’on a trouvés, mais ça ne cassait pas non plus trois pattes à un canard boiteux.

 

On passe par un supermarché, c’est toujours sympa de voir les différents produits, les prix etc. On se trouve une petite bouteille de gin et du tonic pour aller avec (le tonic coûte plus cher que le gin!!!). On y est à 15h et à ce moment-là, on voit les gens (pas tous mais quasi) qui s’arrêtent et qui semblent prier.. en effet, à la radio, il y a une prière. Pouf comme ça, au supermarché. Par contre, les préoccupations écologique ne sont pas dans les prières.. Dans les rayons, il n’y a que des choses emballées et à la caisse, on met deux trois choses dans un sachet puis les autres sachets dans un grand sachet, qu’on double pour que ça soit plus solide (et c’est la caissière qui fait tout, après avoir scanné les articles, pendant que la cliente regarde en se croisant les bras...faut être patient).

On rentre à pieds jusqu’à l’auberge, en s’arrêtant pour manger un bout dans un fastfood (pas bon). Il y a de la nourriture de rue mais celle-ci nous semble tellement polluée que ça ne donne pas envie.

 

Pierre passera la soirée à jouer aux échecs avec la proprio.

 

Le lendemain, on s’en va vers Daanbantayan après un bon petit déjeuner d’œufs et de bacon. On part en « cab » (le uber local) pour le terminal de bus nord (125php), puis on prend le bus (170 php) vers 10h pour arrivé à 15h à Daanbantayan (on nous dépose juste devant notre hostel!). C’est donc un bien long trajet pour faire un peu près 100 km… oui on a vraiment l’impression d’être de retour en Équateur !

 

Nous arrivons donc chez Gert, (un vieux autrichien qui s’est installé là et qui fait airbnb avec sa jeune épouse philippine). Nous avons une petite chambre avec salle de bain, et on est directement sur la plage, il y a aussi un grand hamac … parfait quoi !

 

Gert nous propose une petite collation : du vrai jambon et des asperges ! Miam ! C’est qu’on est quand même dans un coin un peu paumé et Gert en profite pour faire aussi restaurant.. et c’est super bon !

On ne restera là qu’une nuit malheureusement. On avait déjà réservé pour quelques nuits à 100 m de là dans une petite cabane en bord de mer. On avait pensé rester un jour de plus à Cebu...mais comme on a dit, Cebu, ça nous a pas vraiment vendu du rêve et on avait déjà fait toutes nos formalités (argent et cartes sim).

 

On restera de ce côté jusqu’au 16 mars. Notre deuxième logement est un petit bungalow au bord de mer, avec vue sur mer. L’ « ami » concurrent direct de Gert, qui lui a piqué son idée quand il a vu que les chambres d’hôtes marchaient bien. Lui aussi il est marié à une jeune philippine. Et, oh, notre voisin de bungalow a l’air aussi de profiter de la vie avec une fille qui n’a pas 25 ans…et on en croisera quasiment tous les jours de ces couples composés d’européens bedonnant de plus de 60 ans (70…80…) et de jeunes filles fort jolie de moins de 25 ans (15…)...C’est beau l’amour !

 

En fait, on n’est pas vraiment à Daanbantayan (on vous a bien eu hein !?), mais à 5-10 de km de là. Pour aller à la ville, genre pour faire des courses (dans notre 2e logement, qui est un petit bungalow au bord de la mer on a une petit cuisine), il faut prendre un « tricycle », aussi appelé « trike », c’est-à-dire un espèce de gros side-car. C’est un trajet d’une 15aines de min qui coute 15 php pp. Les philippins n’étant pas bien gros, ni grands, on peut vite se retrouver à 10 dessus (sans rire).

 

Vu que Gert n’est pas loin et qu’il cuisine bien (pour quasi le même prix que les ingrédients : 950php env 15€ pour deux repas à 2 avec vin et bière), on retournera manger chez lui. On y mangera un ceviché façon philippine (avec du vinaigre de coco, très bon!) et il nous fera un dîner romantique aux chandelles au coucher du soleil en bord de plage :-)

 

L’alcool est toujours un problème par ici...C’est qu’il est vraiment trop peu cher et c’est donc difficile de passer des journées au bord de mer sans prendre l’apéro au soleil couchant !

 

Pour la petite anecdote, on avait retiré des sous mais pas assez. Il faut donc aller en rechercher à la « ville », où, normalement il y a au moins deux distributeurs...Pas de bol, ceux-ci sont hors services. On nous dit que normalement, le lendemain, ça ira. Re pas de bol, le lendemain ça ne va pas mieux. Du coup, Pierre s’en va en expédition jusqu’à la ville de Bogo, plus au sud à...2-3 heures de bus. Et là, pas de soucis, si ce n’est pour retrouver un « Trike » pour rentrer. 

 

Donc oui, aux Philippines il faut toujours avoir des sous d’avance car c’est souvent compliqué de trouver un distributeur qui fonctionne.

 

Nous voici donc au bord de mer, et on a nos masques et nos tubas ! En route pour du snorkeling alors ! Malheureusement, il n’y a pas grand-chose à voir à part des oursins et des étoiles de mer. Par contre il y a beaucoup de coraux morts et des vestiges de pêche à la dynamite…

 

De nouveau pour la petite histoire : vu qu’il est myope comme un poisson-chat, Pierre ne snorkele pas avec un masque, mais avec des lunettes de natation adaptées à sa vue et un pince nez. Malheureusement, la prairie où était placé notre bungalow était aussi visité par des chiots joueurs, et, l’apéro aidant, on n’avait pas tout rentré pour la nuit. Résultat : le pince-nez s’est volatilisé, et les attaches des sandales de Pierre ont été bien amochées...

 

Enfin bref, après ces quelques jours de repos, il est temps de repartir découvrir les environs. Nous partons le 16 (ou 17?) mars vers l’île de Malapascua.