Le 4 novembre, nous quittons notre petite chambre de Mexico City sur laquelle vous ne savez pas grand chose pour nous rendre à l’aéroport. En effet, choisir entre 24h de bus ou 2h d’avion (pour le même prix), on a vit fait (et puis de toutes façons, niveau écologique, notre empreinte carbone de cette année est déjà hors compétition, alors bon…). Direction Cancún !


On est à l’aéroport beaucoup plus tôt que ce qu’on ne devrait mais la compagnie étant un « viva » quelque chose et vu nos expériences passées, on préfère prendre nos précautions... Mais une fois n’est pas coutume, tout se passera comme sur des roulettes. On a même le temps de parler quelques minutes avec une russe rencontrée lors de nos (més)aventures à l’aéroport de Cusco ! Le monde est vraiment petit !


Notre avion est un avion classique (qui vole quoi) mais on est séparés. Clara ne retrouvera Pierre qu’à la sortie...en train de négocier le prix de location d’une voiture (ben non c’était pas du tout prévu).


En fait, le prix du bus pour le centre ville est assez cher (comme partout dans le Yucatan) et on devra faire ce trajet deux fois vu qu’on reprend l’avion de là quelques jours plus tard. Au final, louer une voiture pour 4 jours nous reviendra à 1700 pesos (assurance totale et sans franchise), soit plus ou moins le même prix que les différents qu’on aurait dû prendre...et le prix de la liberté ! Bon, il faudra rajouter de l’essence mais ça va.


Et pouf, nous voilà dans une chouette petite voiture, en route vers Valladolid sur des routes toutes propres et toutes neuves (ça, c’est sûr qu’ils n’investissent pas partout de la même manière).

Nous arrivons dans l’après-midi à notre petit hostel. La route était assez facile (merci google map) et les gens roulaient bien ; coup aucun soucis (même pour Pierre qui n’avait plus conduit depuis quelques mois). La seule chose perturbante au Mexique, ce sont les « topes », les dos d’ânes qui sont très, très, casse voiture et qui pullulent sur les routes. En gros, une fois repérés (c’est qu’ils se camouflent, les bougres) il faut vraiment les prendre à du 10 km/h.

Sur la route, on a l’occasion de voir que le Yucatan est vraiment différent des autres parties du Mexique qu’on a vues. C’est beaucoup plus riche et touristique, avec de gros complexes hôteliers à l’américaine un peu partout. D’ailleurs, ils se considèrent tellement à part qu’à Cancun, ils ne sont pas sur le même fuseau horaire que le reste du pays : il y a une heure de décalage entre cette ville et le reste du Mexique ! (Cette ville ? Ils veulent certainement dire la province du Yucatan, qui, effectivement, pointe un peu à l’est du reste du pays ? non non, on parle bien de la commune de Cancún...à Valladolid, à 2 heures de route, c’est déjà fini…)

Valladolid, donc, est une chouette « petite » ville. Les maisons sont colorées, c’est joli pour une ville coloniale. La plupart des cars touristique n’y font toutefois qu’une halte de quelques heures, ce qui nous laisse une ville plus calme en soirée. La ville est d’ailleurs assez sûre pour s’y promener la nuit et il n’y a pas encore trop de moustiques.


Notre hostel est un peu en dehors du centre (20 min à pieds, mais on s’en fout, on a une voiture) mais est très sympa. On est dans une espèce de petite cabane sur un toit avec terrasse. Et notre hôte est top ! Il nous fera goûter une « soupe de lima » qui est un bouillon de poulet avec des morceau de poulet, d’oignons et du citron vert (vraiment bon), que nous partagerons avec un couple franco-espagnol en voyage à la même auberge et avec lequel on avait déjà pris l’apéro sur notre petite terrasse. Le soir, nous irons ensemble au couvent San Bernadino pour voir une vidéo mapping sur la ville.


Mais revenons aux choses sérieuses, si nous sommes par ici c’est pour deux choses : les cenotes et un site archéologique (on n’a pas encore décidé lequel).


Les cénotes ce sont des gros (très gros) puis. Ce sont des trous dans le sol remplit d’eau. Leur nom vient du maya dz'onot signifiant « puits sacré ». Certains étaient considérés comme communiquant avec l'« inframonde » (là où vivent les morts) et on y jetait des offrandes aux dieux (certes, ces offrandes pouvaient être des gens, certes… Mais on ne va quand même pas s’arrêter à ça, ce n’est pas comme si on allait nager dedans...ah ben si tiens !).


Et de fait, on a été faire trempette dans l’un ou l’autre. C’est que l’avantage d’être en voiture, c’est de pouvoir y aller seul (et pas dans le cadre d’un tour) et justement choisir des cenotes moins fréquentés (et recommandés par notre hôte) et d’y être quasiment seuls à chaque fois.


Nous en avons visité 4 : Agua Blanca, Palomita, Agna Dulce, Oxman, tous différents. Agua Blanca fout un peu la trouille : magnifique grotte, l’eau est limpide mais impossible de voir le fond (on vous laisse aux photos pour savoir en quoi elle fait un peu peur). Palomita (juste à coté de la précédente) également une grande grotte (plus grande encore), il y a une plateforme au milieu et un escalier pour remonter à un autre endroit. La 3eme, Agua Dulce, est presque complètement ouverte avec un îlot au centre.

Dans les 3, on a pu voir plein de poissons chats.

Oxman c’est autre chose. Là, c’est vraiment l’industrie touristique. C’est un cenote avec un complexe autour : resto, piscine, cocktails, parking pour les cars. Mais c’est bien quand même : dans le cenote, ils ont mis en place une corde/balancoire pour pouvoir plonger...en essayant de ne pas tomber sur un gamin en gilet de sauvetage. En gros, il y a du monde mais ça reste très beau.

Attention que l’entrée au Cenotes n’est pas gratuite (env 300 pesos pour deux).

Pour les sites archéologiques, on a pas encore pris notre décision : Chichen Itza ou pas de Chichen Itza ? D’un coté, on se dit qu’on n’est pas loin et c’est quand même un fameux site. De l’autre, on a pas mal d’échos qui nous reviennent selon lesquels c’est complètement aseptisé/organisé/bien tondu, on se marche dessus et qu’au final, pour le prix, ça ne vaut pas plus le coup qu’un autre site…


On finira donc par aller à « Ek Bakam » (Jaguar noir en maya). Ce sont les ruines d’une cité Maya peuplée entre -100 et 900. La ville est célèbre pour sa frise en stuc en très bon état (si on vous le dit!). On peut également monter sur les ruines ce qui donne une meilleur aperçu de l’ensemble (même si, on est d’accord, niveau conservation c’est vraiment pas top...et niveau sécurité non plus car c’est quand même un peu casse gueule). Les ruines sont entourées par la forêt et il n’y a pas trop de monde. Assez « peace », comme endroit. Il y a un cenote à coté du site mais on fera l’impasse cette fois-ci.

Le 7 novembre, nous reprenons la route vers Cancun. Pour ce faire, on fait un détour en passant par Tulum, où l’on pense nager un peu dans les eaux turquoises. Pas de bol, il y a une invasion d’algues de sargasse à ce moment-là et la baignade est déconseillée/interdite (Encore moins de bol pour les gens qui ont réservé un hostel en bord de mer pour une semaine, car c’est un phénomène qui peut durer des mois). Et apparemment, c’est assez courant, donc renseigner vous avant d’y aller :-) On se prendra quand même un verre sur la plage dans un hotel bien chic.

Puis en route vers Playa del Carmen. C’est une grosse ville touristique pleins d’américains (ils n’avaient fermé la frontière eux ? ^^). C’est sûrement très bien si on veut faire la fête mais on a encore un peu de route à faire. On mangera juste un bout après avoir été voir la digue, avant de nous remettre en route pour Cancun.

On a pris une chambre un peu reculée mais pas loin de l’aéroport. C’est chez des gens, un peu comme en Airbnb. On n’est pas de super humeur car on nous fait payer plus que le prix indiqué sur booking et la fille n’est pas super sympa mais bon… on n’a pas vraiment le choix et la chambre n’est pas si mal. Le p’tit dèj’, par contre, est quasi inexistant : on nous avait indiqué où se trouvait deux-trois trucs (genre les kellog’s et le pain), mais d’une part, les boîte de kellog’s sont vides, puis y a plus de lait, puis pas moyen de trouver le café, pis la confiture est pas bonne, na !


C’est donc sans regret que nous quittons Cancun le 8 novembre pour rendre la voiture et nous lancer dans notre prochaine aventure aéronautique !