Nous en étions à l'arrivée à Ibarra. Nous arrivons sous un soleil de plomb et nos gros sacs à dos, nous nous rendons compte assez vite que l'on (enfin Clara) s'est trompé de point d'arrivée du coup notre hostel est beaucoup plus loin que prévu. Les coups de soleil de Clara sont mis à rude épreuve.. ils se trouvent évidement sous les sangles du sac à dos ...


Cette fois, on a choisi un hostel (Backpaker Hostel) dans l’espoir de rencontre des gens. Pas de bol, quand nous arrivons il n'y a quasiment personne (un vieil anglais qui nous dit à peine bonjour...). Notre chambre est un peu glauque, elle sent le détergent mais on voit de la crasse partout, et la douche est froide (mais bien froide). Et dire qu'on avait mis plus de sous que pour tous les autres logements! Heureusement nous n’avions réservé qu'une nuit.


Nous demandons au monsieur de l’accueil ce qu'il y a faire dans le coin. Il n'a pas l'air de savoir ..ou il n'y a vraiment rien à faire. Il nous parle juste de faire une promenade pour monter au Mirador de la ville, pour avoir une vue sur le lac et la campagne environnante. Car oui, Ibarra, et la province d’Imbabura en général, est un endroit de lacs et de montagnes/volcans. D’ailleurs, la province doit son nom au volcan Imbabura, dont on reparlera plus loin.


Du coup, ce soir-là, on ira simplement se promener dans la ville. C’est beaucoup plus calme que Quito, beaucoup plus sécurisant également. On peut marcher seuls sans soucis à la nuit tombée. Il y a beaucoup moins de monde dans la rue et sur la route. C’est assez paisible !


Le lendemain, nous allons donc au mirador de l’archange San Miguel qui surplombe la ville. Et dire que Clara était contente d’être dans une ville un peu plate ... il fallait encore monter ! L’après-midi nous allons voir le musée de la ville qui est pas trop mal, et surtout gratuit !





Vu l’aspect peu accueillant de notre hostel, nous décidons de bouger et optons pour un quartier/village plus au sud de la ville et à la campagne : La Esperanza, un nom prometteur, nous déposons notre baluchon dans le « Refugio Terra Esperanza ».


On avait réservé deux lits en dortoir et nous nous retrouvons dans une chambre particulière avec un grand lit. « waw, vous voilà upgradés ! » nous direz vous. Sauf que :

- ce qu’on ne vous a pas encore dit, c’est que les lits doubles en Équateur...sont très petits pour nous autre : on dépasse de tous les côtés...et pour un peu qu’ils soient mous, on se retrouve vite l’un sur l’autre au milieu ;

- on est un peu plus haut (2.600 m quand Ibarra est à 2.200) et ça se ressent au niveau de l’humidité ambiante, jusque dans les draps (qui n’ont pas l’air d’avoir été lavé récemment). Enfin, on est pas vraiment certain qu’il faille accuser l’altitude pour l’humidité de la chambre …


Sinon, l’endroit n’est pas super propre et avec une eau chaude (enfin tiède) difficile à obtenir (mais c’est déjà mieux que dans l’autre hostel).


L’endroit est original, difficile à décrire : un peu sombre mais avec des couleurs partout (tout est peint même les carrelages, par contre à l’acrylique, du coup ça s’en va…). Il fait un peu froid mais avec un feu ouvert, au potentiel chaleureux mais un peu triste en l’absence d’autres voyageurs. Ce n’est pas encore ici qu’on va rencontrer des gens, nous disons nous. Notre avis sur cette hostel est aussi partager. On ne vous cache pas que les premiers instant on s’est un peu demander « Mais qu’est-ce qu’on fou ici ? Est-ce qu’on reste ? »… et pourtant….


L’hostel est géré par Emerson, un guide touristique, et sa maman. C’est cette dernière qui nous accueille avec une tasse de café. Emerson, quant à lui, est parti en excursion avec un guest. On ne le rencontrera que bien plus tard car, après sa balade, il est parti faire de l’escalade. On se rendra vite compte qu’Emerson est parti les 3/4 du temps et qu’en réalité, c’est sa maman qui est en charge de l’hostel...et que la charge est un peu trop lourde pour elle, sa santé ne semble pas très bonne.

Nous avons prévus de finir les précédents articles du blogs là-bas, malheureusement, le wifi est assez sélectif ! Youtube, whatApp, Facebook fonctionnent (approximativement) mais pas le reste… Emerson ne sait pas ce qu’il se passe … hum


Pour notre première journée, Emerson nous indique une promenade à Cubilche. Il faut prendre une camionnette qui nous dépose au pied d’une petite montagne. Ensuite, il faut monter, monter et monter (pendant 2h). En haut, il y a 3 lacs sympathiques. Nous y faisons une petite sieste bien méritée !

Le 2e jour, en route vers les cascades avec Emerson. Le chemin est parfois un peu difficile, on est un peu trop grand pour les ronces… Il y a donc un rio avec des cascades, nous trouvons un point de vue pour regarder 4 petits jeunes faire du canyoning sans aucun équipement ! On a eu peur (enfin surtout Clara) et eux aussi. Un bon 20 min de « je sautes, je sautes pas ». En même temps, ils n’avaient pas le choix, plus haut se trouve une autre cascade impossible à remonter. Mais tout est bien qui fini bien, ils ont sautés au bon endroit sans se blesser. Nous les retrouvons en bas pour les féliciter.


L’après-midi, nous retournons en ville (à 20 min de bus) afin de mettre à jour le blog. Nous allons dans un café nommé « Frida » dont le thème est bien sûr Frida Kahlo. (Très chouette café d’ailleurs).

Le 3e jour, car oui, en fin de compte nous avons décider de rester plus longtemps. Il faut dire qu’on est revenu à notre place : un dortoirs de 4 lits ... bien plus confortable et sec ! Quelques personnes sont venues et reparties, nous avons pu échanger quelques histoires et moments bien sympathiques.

Donc le 3e jour c’est un peu de repos, nous allons à Zuleta, une ville (enfin un village) où il y a un festival artisanat etc. Bon, en fait, c’est tout petit, il y a 3 échoppes avec des nappes brodées et de l’alcool de miel (miam). Il y a également quelques échoppes de nourriture.


Le 4e jour, c’est le jour J, le jour de Pierre. Nous allons grimper l’Imbabura ! Il s’agit du volcan qui donne sont nom à la province. Encore une fois, une camionnette nous dépose au pied du volcan.. et c’est parti pour normalement 5h de montée. C’est-à-dire, 5h de grimpette sans aucun plat .. ni même faux plat. Pour tout dire, une grande partie du temps on doit s’aider des mains. Pour Pierre, c’est assez simple (ou en tout cas il fait bien semblant!) Pour Clara c’est autre chose, un pas = 30 cm de montée il faut monter 1200 m donc environ 4000 pas à faire et chaque pas se ressent. Il faut dire que pour Clara le mal de l’altitude se traduit par l’impression d’avoir 50 kg de plus et des problèmes d’équilibre, pour Pierre s’est un mal de tête carabiné après être redescendu.

Le paysage est magnifique, nous sommes seuls sur le volcan. La première partie, il y a des herbes un peu comme les dunes de la mer du nord. Ensuite, tout devient plus rocailleux. Le temps est clair et puis, petit à petit, se couvre. On peut distinguer facilement les différents courants d’air chaud et froid avec la ballet des nuages. Arrivé à 4250 m. d’altitude, nous sommes sur la crête du volcan. Il reste 250 m environ à grimper. Les nuages passent d’un coté à l’autre c’est très beau mais le vent est fort, le chemin devient de plus en plus de l’escalade. A ce moment, à 200m de dénivelé du sommet, Clara dit stop : ses jambes tremblotent, épuisée, il faut renoncer à aller au sommet. Pierre décide de continuer (il est en pleine forme….). Heureusement, le réseau est bon, Clapi se met d’accord sur un point de rendez-vous à l’abri du vent.

Pour Pierre commence alors la partie « escalade ». Il faut trouver son chemin, et le chemin, au travers des roches volcaniques, dans le brouillard la plupart du temps...Mais le sommet arrive vite et le voilà tout seul au sommet du volcan, le futur « cumbre Emerson », du nom de notre guide qui, deux jours auparavant, y avait mené une délégation du ministère du tourisme équatorien en reconnaissance, et apparemment, le sommet n’avait pas encore de nom...et ils ont proposé le sien ! Un autre portera le nom d’Isaac : son chien :)


La descente se fera sans encombre, nous arrivons même à synchroniser parfaitement notre arrivée avec celle de la camionnette.


Le 5e jour, nous quittons La Esperenza pour retourner dans la ville. Une envie de confort nous prend… Nous réservons pour deux nuits dans « Real Dream Hostel », un peu plus cher que d’habitude mais ça reste correct (57$ pour deux nuits contre 10 € par nuit au refuge). Nous arrivons dans un endroit très confortable. Un petit jardin intérieur divin. Nous y passons deux journées à nous reposer, à lire, à papoter avec d’autres visiteurs.


C’est là qu’arrive la bonne nouvelle ! Nous sommes acceptés pour un 2e « workaway ». Cette fois dans la foret Amazonienne pour aider à la création d’un musée sur la culture Kichwa !!!! Clara est aux anges. Il reste encore à convenir des dates, certainement en mars.


Jeudi matin, nous partirons vers Malchingui pour notre 1er woraway. Nous n’aurons pas d’Internet, donc... à dans deux semaines minimums !


ps: Vous avez vu, on a trouvé comment ajouter quelques photos directement dans le texte !! (mais attention pas toutes hein!)