Le 3 mars nous partons pour la dernière étape que l’on voulait absolument faire à Taiwan : Alishan et ses alentours (c’est une Madame de Tainan qui, lors d’une rencontre de deux minutes -max, nous a dit qu’on devait y aller, et vu qu’on est obéissant…). On n’y est pas allé directement après Tainan (bah non puisqu’on était à Beigang), car c’est un lieu très touristique et, si vous avez bien suivi, quand on aurait pu raisonnablement aller y faire un tour, on était en pleine période de vacances et tout était hors de prix (plus hors de prix que la normale).


Nous partons donc de Beigang pour Chiayi en bus, puis nous prenons un vieux train vers Feng Qu Hi, un village dans la montagne (300TWD pour 2h30). Le petit train, c’est déjà toute une expérience : c’est un vieux train typique qui circonvule dans les bois. Le paysage vaut aussi la peine, c’est qu’il s’en va dans la montagne le petit train !

Arrivés sur place, on peut déposer notre sac à l’auberge et aller se promener. Il y a une promenade dans une forêt de cèdres. On voulait prendre d’autres chemins que le plus populaire mais ça semble compliqué alors que l’autre est bien marqué. Comme tous les chemins à Taïwan, serait-on tentés de dire. En l’occurrence, l’aménagement consiste en un chemin d’escaliers et de passages en bois - un peu comme des caillebotis, mais avec des rampes et bien entretenus). Nous voyons la forêt sous la pluie. C’est pas mal mais c’est mouillé...C’est que la pluie, on en a un peu perdu l’habitude, nous autres. En rentrant de notre petite promenade, on ne peut toujours pas avoir notre chambre (normal). Nous attendrons donc l’heure normale du check-in avec un café/chocolat chaud. C’est qu’il fait froid aussi...et que ça aussi on a perdu l’habitude !

Une fois la chambre en notre possession, pas encore vraiment réchauffés, on veut prendre une douche bien chaude. Le monsieur nous avait prévenus qu’il fallait attendre un peu avant que l’eau ne chauffe...on imaginait pas qu’il pensait à 25 minutes d’eau qui coule pour rien... ça sera donc une douche froide.


Le soir, on voulait aller dans un petit resto dans ce village touristique mais en fait, peu de gens restent pour la nuit et donc à 17h30, tout ferme (pas de bol, il est 18h...on est bêtes hein ? Franchement, s’y prendre aussi tard, c’est pas très malin !). Ce sera donc un super souper « nouilles instantanées ».


L’eau chaude est un peu foireuse dans notre hostel mais heureusement, le petit déj’ est inclus ! Le lendemain, nous déjeunons donc au soleil avec avec un petit déjeuner pré-emballé dans plein de plastique, une tranche de pain et une tranche de jambon par personne, miam miam !… Rassasiés, on peut donc se mettre en route pour une forêt de bambou pas loin. Miracle, ce n’est pas un chemin tout aménagé ! Ça monte et en plus c’est assez joli, et on est tout seuls. On dépassera la forêt de bambou sur cette ancienne route vers Rusi jusqu’à un point de vue, avant de devoir rebrousser chemin. Notre temps est en effet compter car l’après-midi même, nous devons reprendre la route.

On rentre au village vers 13h pour reprendre nos sacs, manger un bento (dégueulasse – c’est une espèce de boîte repas) et partir vers Alishan et son parc national. Les infos pour les bus sont toutes contradictoires, mais on finit quand même par trouver un arrêt de bus (youpie!) et un bus qui part à 14h (bingo!). On arrive dans le parc vers 16h, on paye notre entrée (150 NTD pp) et en route vers notre hôtel. Alors, on a pris l’hôtel le moins cher du coin, mais qui nous coûte quand même 60€ la nuit. On avait lu de mauvais commentaires dessus mais les autres étaient à 3 fois le prix. Bon, l’accueille est on ne peut plus froid (ou indifférent ? Ce qui est de toute façon froid selon les standards de Taïwan) et les couloirs sentent la cigarette, mais passons. On monte nos 4 étages à pieds pour arriver dans notre petite chambre, bien froide elle aussi. Comme on est gelés et qu’on a une baignoire (!!!) Clara se dit qu’elle va se réchauffer dans un bon bain. Bon, l’eau est glacée ici aussi. On attend un peu, rien à faire, pas d’eau chaude. Flûte. Il n’y a plus qu’a aller se promener pour se réchauffer. On va à l’office du tourisme du coin et une dame super sympathique nous montre les différents chemins à faire et comment faire pour faire l’attraction touristique du coin : le lever de soleil dans la montagne sur, avec de la chance, un lit de nuages.


Et pour ce faire, on réserve donc, suivant les instructions données, un petit train à 5h du matin pour le lendemain.

Vu les prix des différents restaurants, nous souperons au 7-eleven avant de retenter un bain. Il y a de l’eau chaude !!! Mais elle est complètement brune. On a vraiment pas de bol pour se laver ces jours ci !

Bon, le 5 mars, nous nous levons vers 4h30 pour aller prendre notre train à 5h vers la montagne. On n’a pas bien dormi dans notre super hotel vu que les murs sont en carton et que notre voisin ronflait, lui. C’était clairement le plus mauvais rapport qualité-prix de notre voyage. On a déjà dormi dans des trucs pourris, certes, mais au moins c’était pas cher. Mais passons.


Le lever de soleil, donc, c’est l’attraction touristique du coin. Et vacances ou pas vacances, c’est quand même peuplé ! On arrive donc bien à l’avance, mais apparemment pas autant que certains qui composent déjà une file impressionnante (on suppose que c’est un calcul : faire la file debout pendant une heure pour être sûr d’être assis pour 30 minutes de trajet ou dormir 50 minutes de plus…).

Notre train arrive, il s’agit encore d’un très beau train ancien. Après les 30 minutes de trajet nécessaires pour arriver au sommet, il reste encore une dizaine de minutes de marche pour arriver au point de vue (il y en a plusieurs, le mieux est de ne pas s’arrêter au premier, juste en face de la gare d’arrivée, où il y a énormément de monde).


Nous marchons avec entrain et trouvons notre endroit. Mais bon, faut pas croire qu’on est les seuls à savoir marcher non plus, au fur et à mesure, il y a quand même plusieurs groupes qui débarquent et qui crient...C’est mal barré pour le lever de soleil romantique sur la montagne… D’autres, par contre, sont complètement fascinés par 2 faisans qui se pavanent pour les téléobjectifs braqués sur eux (rien à foutre du lever de soleil, il y a des faisans!). Nous on attend en se les gelant.


On en est pour nos frais pour le lit de nuages mais c’est quand même joli et les photos donnent pas mal quand même.

Un fois le soleil levé et bien haut, il y a encore tout le parc à voir. Nous avons fait une promenade sur les rails puis dans la montagnes (avec des tonnes d’escalier). Il y a énormément de monde sur quelques routes mais beaucoup moins sur les chemins un peu en dehors (qui sont vraiment bien balisé et tout et tout).

On s’était fait un itinéraire vu qu’on devait quitter Alishan dans l’après-midi. Ben on en fait tout un plat, de ce parc, mais on a quand même réussi à faire quasiment tous les chemins en une demi-journée. C’est bien joli, il y a de très vieux arbres, des temples, des étangs etc. On avait envisagé un moment de ne pas prendre le coûteux petit train pour nous rendre au point de vue à pieds mais on avait renoncé, par flemme et peur de se perde dans le noir. Mais en redescendant, on voit que le chemin est très facile et qu’il y a même des réverbères (oui oui, au milieu de la « forêt »).

Nous retournons donc tranquillement vers l’entrée du parc en étant repassé prendre nos sacs à l’hôtel et nous attendons le prochain bus pour Chiayi et puis le train vers Taïchung ou nous arriverons fin d’après-midi.