Voilà, maintenant vous savez, pour les plus distraits d’entre-vous, quelle était cette fameuse destination mystérieuse dont on vous parlait dans le précédent article (et pour les beaucoup plus distraits d’entre-vous, c’est dans le titre didju !:D)


Le 3 août, donc, nous quittons notre Airbnb avec la moitié de notre sac-à-dos (on ne peut avoir que 10 kg de bagages en soute et, par rapport à d’autres voyageurs qu ‘on a pu croiser, on voyage quand même chargés !) pour le petit aéroport de Medellin (il y en a deux, un grand bien loin et un petit tout proche).


Notre avion est vraiment tout petit...genre vraiment : il n’y a que 17 places et deux toutes petites hélices. Pierre est aux anges ; Clara n’est pas tout-à-fait rassurée…


Après une heure de vol plus ou moins mouvementé (encore une fois, au plus grand bonheur de Pierre) et à une altitude permettant d’admirer le paysage, nous arrivons à Nuqui, dans un mini aéroport. Si petit qu’on peut suivre le trajet des bagages de l’avion au local où ils seront déposés et distribués sous la forme de « c’est à qui ce gros sac rouge ? ».


Nuqui, c’est une ville au bord de la cote Pacifique de la Colombie. On ne sait y accéder quasiment qu’en avion ou en bateau. Le village n’est pas très engageant. Des petites maisons délabrées, des rues en terre, quelques tuk-tuks.



Après nous être acquittés d’une taxe touristique de 9000 pesos chacun, notre hôte nous accueille et nous amène à notre « lancha » (une pirogue à moteur) qui, elle, va nous amener à notre logement, les « cabanas playa terco » (c’est perdu mais c’est quand même sur google map si vous voulez voir)..C’est à une heure de lancha plus au sud. Il y a des vagues, du vent, mais on va vite, très vite et même qu’on déjauge ! (et qu’on a mal aux fesses)


La sortie du bateau est un peu plus aléatoire. C’est marée haute (pas encore l’heure de la petite sœur donc) et il nous faut donc mouiller nos p’tits peutons pour sortir, et prendre nos sacs. Ensuite, il faut traverser une rivière qui se jette dans l’océan... et il a plu beaucoup… là, on a de l’eau jusqu’aux fesses (toujours avec nos sacs : nos sacs à dos allégés sur le dos, un petit sac devant...l’ordinateur dedans – oui on sait, on vit dangereusement). Mais enfin,quelques mètres plus loin, on découvre notre hostel dans lequel on passera les 5 prochains jours. Nous sommes les seuls guests et du coup on est vraiment tranquilles. On a également la plage quasiment rien que pour nous ! Juste parfois quelques locaux ou d’autres touristes qui osent fouler le sable devant nos pieds...les malotrus !:D

Au programme de ces 5 jours : siestes dans les hamacs, nager, regarder les baleines, pêcher, promenades, thermes naturels, lecture, manger du poisson… Vous imaginez bien qu’on a passé les moments les plus difficiles de notre voyage ! Mais bon, après les 10 jours bloqués à Guadalupe, il était temps de se faire un peu du bien ;-)


Mais commençons par le commencement. Le premier jour, nous sommes allés aux thermes du village d’Agua Termales (on ne s’en serait pas doutés, hein !). Pour y aller, et bien il suffit de suivre la plage pendant une vingtaine de minutes : les pieds dans l’eau ou sous les cocotiers. Arrivés sur place, pas de bol, ils ne sont pas encore ouverts, ce qui nous laisse toutefois le temps de nous avancer dans la rivière d’eau douce juste à coté et de découvrir de jolis endroits de baignade un peu plus frais (si pas carrément froid). Vers 11h, la piscine thermale est ouverte. C’est une piscine d’eau chaude naturelle très agréable, avec des petites bulles qui s’échappent du sol rocailleux de la piscine. On a bien apprécié, surtout qu’on y étaient seuls pendant un petit temps).



Sur le retour, notre guide, qui est également notre hôte, nous fait nous asseoir à une tienda/bar et prendre une bouteille d’eau. Ok, pas de soucis. Puis il se met à parler avec un « fellow côtier » et c’est là qu’on se rend compte des limites de notre espagnol (enfin, était-ce vraiment de l’espagnol?). Impossible à comprendre : un gros accent de la côte, des expressions qu’on ne comprend pas du tout et un débit de paroles super rapide… (Imaginez un parisien qui se retrouve au milieu de s’raing, ben c’est pire).


Après un bon dîner de poissons frits à l’hostel (où on est en pension complète!), nous allons avec notre guide voir une cascade. Mais il faut la mériter, la cascade : 1h30 de marche dans un ruisseau plein de cailloux et dans la boue, tout ça, soit à pieds nus (aïe aïe sur les cailloux), soit avec nos sandales de marches (qui glissent, et pas qu’un peu, et qui ne sont pas vraiment adaptées à l’immersion sous-marine – n’est-ce pas là un beau pléonasme vicieux ? Les amis du palindrome comprendront). A la fin, on peut se baigner dans une cascade d’eau glacée alors on est quand même contents, bien qu’un peu refroidis :-D


Au retour, on profitera quand même un peu de la mer, des hamacs, et on ira en expédition vers un endroit où on a un peu de réseau (car on n’a rien du tout à l’hostel...ce qui n’est pas plus mal) et avec un plongeoir pour sauter dans l’océan.


Sur nos hamacs, sur notre plage, Adriano (notre guide et hôte, qui en fait, a un nom), nous apporte des noix de coco fraîchement cueillies (il vient de grimper au cocotier avec sa machette et de les faire tomber)… que demander de plus ? Un bon livre ? Et bien, on a ça aussi :-)




Lors de notre séjour, on a eu l’occasion de voir des baleines ! En effet, c’est dans ces mois là qu’elles passent par là. Les baleines viennent en Colombie pour mettre au monde leurs petits baleineaux ! Elles remontent depuis l’Antarctique, parcourant des milliers de kilomètres pour trouver refuge dans les eaux calmes des baies de la côte pacifique colombienne à l’abri des prédateurs.

Nous sommes donc parti avec un petit bateau (vous l’aurez compris, rien n’est bien bien grand, dans ce récit) pour aller voir ces baleines de plus près. Bon, on n’aura pas eu beaucoup beaucoup de chance car on ne les a pas vues sauter et tout le bazar, mais on a quand souvent vu leur dos. Désolé pour les photos, mais on a préférer regarder que photographier tout le temps. Par contre, Pierre pêchera 4 poissons qu’on mangera les prochains jours, et on verra aussi une tortue.



Sur le retour, on s’arrêtera dans le « ville » d’Arusi… pour remonter une autre rivière, encore avec nos sandales très glissantes. C’était pas la promenade la plus sympa mais l’arrivée et la baignade dans l’eau transparente était vraiment pas mal ! Adriano s’extasiait aussi devant les plages de galets blancs mais bon, ça on en trouve aussi dans les gorges du Tarn (ou bien sont-ce celles de l’Ardèche ?;-))

Ensuite, on ira quand même un peu dans la ville, surtout pour attendre Adriano « qu’on ne sait pas trop ce qu’il fait ». Mais on attend (en regardant la petite sirène), et on commence à avoir vraiment faim. Vers 15h, on reprend notre barque et on rentre pour un autre repas au poisson bien bon !


L’après-midi, on fait un sieste bien méritée en regardant les baleines au large (oui oui on les voit aussi depuis « notre » plage).


Les deux jours suivants, on profitera calmement de l’endroit au rythme des marées, du soleil et, bon, il faut bien le dire de la pluie aussi…


Pour le trivia, on a fini notre stock de romans, on s’est fait piquer (brûler?) par la seule méduse de la côte (à cette période) et Clara s’est aussi encore faite mangée par les moustiques (mais ça, c’est normal :-D)


Nous irons également à la « cascade de l’amour » avec deux autres dames venues également à l’hostel. C’est une belle cascade dans laquelle on peut aussi se baigner (l’eau est toujours froide mais bon).


Le 8 août, on se lève de bonne heure pour prendre notre barque à 6h30 (heureusement c’est marée basse donc on peut traverser le ruisseau facilement). En attendant le bateau, Clara a quelques minutes pour vérifier ses mails et recevoir une superbe nouvelle :-) (Pour les curieux, demander à son frère et à sa belle sœur ;-)).


Nous repartons avec le lever de soleil vers Nuqui où nous allons attendre notre vol qui partira vers 13h. En se promenant, on se retrouvera envahit d’enfants de l’école qui nous donnerons toutes sortes de choses trouvées à terre:-D


Avant 13h, on va donc à l’aéroport pour reprendre notre petit avion. (Une petite chose à savoir c’est qu’au check-in, non seulement pèse-t-on les bagages qu’on met en soute, normal, un classique, mais on pèse aussi les bagages de cabine, accompagnés de leur possesseur ! Si vous voulez faire l’autruche sur votre poids en voyage, c’est loupé).


Enfin, on rentera à Medellin sans encombre et même avec chacun sa fenêtre !