Arrivés à Puebla le 17 septembre (la veille), nous nous réveillons tranquillement pour découvrir une bonne surprise pour notre petite déjeuner. Du vrai pain ! Et même, du vrai bon pain ! Avec du vrai bon beurre ! Et de la vraie bonne confiture de fraise !(ça nous manquait depuis le Pérou, tiens !) une journée qui commence bien !


Au programme : découverte de la ville avec un free walking tour organisé par l’hostel, qui sera un tour privé car nous sommes les seuls. Notre guide, qui est également le manager de l’hostel, est très sympa, du coup, c’est plus une balade avec un pote qu’autres choses. Notre tour durera plus ou moins 4h pour voir les points intéressants de la ville, dont la boulangerie artisanale (dont venait notre petit pain du matin – 2 pesos le petit pain...10 centimes d’euro ).

A Puebla, on voit partout les vertiges du tremblement de terre du 19 septembre 2017 d’une magnitude de 7,2 un an moins 1 jour (on est le 18 septembre).


Pour la petite histoire du coin, en octobre 1861, la France, l’Angleterre et l’Espagne avaient établi la convention de Londres, dans laquelle ils se promettaient d’envoyer des contingents militaires au Mexique pour exiger leurs droits comme créditeurs d’une dette de plus de 80 millions de pesos. Une fois réunis, les représentants de ces trois pays envoyèrent un ultimatum au Mexique pour demander le paiement des dettes, menaçant d’envahir le pays.

En mai, 1862 se déroulera la bataille de Puebla : d’un coté les français et de l’autre les mexicains sous le commandement d’Ignacio Zaragoza.

Le 5 mai, l’armée française est vaincue ! C’est toujours un jour de célébration à Puebla aujourd’hui (même un jour férié, d’abord).

Bon,… le 19 mai 1863, la ville est finalement prise par les troupes françaises du général Forey…


Fin d’après-midi, on retrouvons Dulce (la jeune fille qui nous avait bien aidé le jour précédent et même accompagner jusqu’à notre hostel), pour aller voir le fort de la ville et le parc aux alentours. Chaque 5 mai, il y a une parade avec des chars qui commémore les faits importants de la ville. Ces chars sont exposé toute l’année dans ce parc. Le fort, quant à lui, il était fermé...pas d’bol.

Et comme une bonne fin de journée ensoleillée l’oblige, nous allons boire un bière en terrasse dans le quartier des artistes, nous y retrouvons deux amies de Dulce et on passera un bon début de soirée en buvant des bières. (La promo du jour est de 2 bières pour 35 pesos (pas mal hein ! On sait que ce ne sont pas les infos primordiales mais on l’a écrit comme mémo de ce jour, alors …)).

On a également goûté à des chapulines (des petites sauterelles grillées) avec du citron et à des chips tout rouge qu’ils servent aussi avec du jus de citron (a manger vite sinon c’est tout ramonasses).

Pour souper, nous prendrons des « sandwich » sous forme d’une grosse miche avec une pâtes de frijoles, du fromage, du jambon, de la salade (et je ne sais plus quoi car je ne l’ai pas noté) le tout repassé dans l’huile (non non, c’est pas gras du tout…).

Un peu saoul, nous rentrons dormir à l’hostel bien fatigués de cette journée bien remplie.

Le lendemain, nous allons visiter une petite ville du coin : Cholula. Pour y aller, on prend un uber (plus pour tester nos nouveaux arrangements qu’autres choses : ça marche enfin!) et un bus. Nous arriverons sur place vers 11h. La ville est célèbre pour deux choses : sa grande pyramide et son massacre.


Commençons par le plus sympa : la Grande Pyramide ou encore « Tlachihualtepetl » ce qui signifie « montagne artificielle » en Nahuatl.

Elle date du 2eme siècle et a été construite et occupée par différentes ethnies du coin (les Mayas, Mixtèques, Zapotèques, Olmèques, etc), probablement pour honorer le dieu Quetzalcóatl, le serpent à plumes (oui, au scrabble, les mexicains, ils doivent se marrer...)

C’est surtout la plus grande pyramide construite par l’homme en termes de volume déplacé (4,45 millions de m3). Elle fait 350 m de côté et 66 m de haut. Le truc, c’est qu’elle a commencé à être abandonnée et recouverte par la végétation à partir du 8e siècle (l’époque des aztèques).

A l’époque des conquistadors, ceux-ci découvrent le coin et que font-ils ? Et bien comme d’hab : ils construisent une église (Nuestra Señora de los Remedios), … en haut de la « montagne » sans jamais comprendre qu’ils sont sur une pyramide. Pour cela, il faudra attendra le 20e siècle !

Aujourd'hui, on peut grimper pour voir l’église, visiter les sites autours, et traverser la pyramide par un tunnel (ancien hein). Ce qu’on a fait. Il y a également un petit musée que nous visiterons assez vite. C’est que Clara en a vraiment ras la casquette des ruines et qu’il fait chaud. Mais c’est cool, on verra des gros écureuils !

Pour l’histoire la moins drôle, on reste au temps des conquistadors (ben tiens). En gros, nous avons l’espagnol Hernan Cortes qui s’en va marcher vers Mexico/Tenochtitlzn en 1519. Il aurait eu vent de ce que les autochtones Cholultèques (ou Cholultèquois?) prévoyaient une embuscade. Du coup, que fait-il ? Il applique le principe de précaution et il invite tout les notables de Cholula au temple de Quetzalcoatl (juste au pied de la pyramide, toujours en camouflage montagne). Une fois ceux-ci arrivés, il les massacre et ses alliés Tlaxcaltèques (pour 86 points, mot compte triple) mettent la ville à sac, sympa non ? En 6 heures, il y a environ 5000 morts, principalement des civils. Cette histoire est évidement bien plus complexe mais pour ça ouvrez vos livres d’histoire :-)


Après tant d’émotions, il est l’heure de l’apéro. On s’est mis à la Corona qui est étonnamment pas mauvaise dans ce coin là. Pierre papote avec un bonhomme du coin qui nous explique où manger les meilleures « cemitas », spécialité du coin

Qu’il nous faut bien gouter, au marché évidement. Il s’agit d’une miche avec du fromage, de l’avocat, de la viande, de la sauce qui pique… un gros (très gros) sandwich quoi. Mais c’est super bon ! Un peu différent de celui du jour avant mais un peu semblable quand même.

Nous rentrons calmement vers Puebla car il nous reste une mission pour ce jour : acheter un billet de bus pour aller à Oaxaca le lendemain. Le tarif ADO (le compagnie sympa et sur) est vraiment très élevé. Dulce nous avait parlé d’une autre compagnie la CAP ou c’est seulement 250 pesos ! On n’est pas rassuré sur la compagnie mais la route n’est pas très longue alors le billet est pris !


La petite histoire du moment, c’est qu’on aimerait acheter un guide du pays numérique sur google play. On n’a plus de sous sur ce compte mais il y a des recharges dans tous les oxxo. Et bien saviez-vous qu’on ne peut pas mettre des pesos si on a un compte en euros ? Qu’on ne peut pas acheter avec des pesos les éléments du google play « Belgique » ? Enfin, c’était le bordel, du coup on a fait un cadeau à quelqu’un, voilà, na.


Le soir, ça sera soirée bières et tequila (ben oui) avec les gens de l’hostel.


Le 20 septembre, nous nous réveillons étonnés car on n’a même pas mal à la tête ! Elle est magique cette tequila.

Nous prendrons notre bus CAP, armé de petits pains au beurre et au jambon (le rêve). On aura eu quand même un peu peur en voyant les différents bus de cette station mais le nôtre est très bien. Même qu’il y a avait un beau film d’auteur, en version originale (coupé au milieu, mais l’intention était là).


On arrivera vers 19h à Oaxaca pour commencer une autres aventure.