Nous arrivons à Oaxaca le 20 septembre. Notre séjour sera partagé entre les découvertes culinaires, le mezcal et une petite excursion.

Mais commençons par le commencement : Clara a un cros rhube...ça c’est pas de bol quand il fait 20 degrés (et non, il ne fait pas toujours chaud bouillant au Mexique...par contre c’est comique, on écrit ces lignes 8 mois plus tard et on de nouveau un cros rhube ! Snirrf ! Sauf qu’on est au Japon et qu’on peut pas se moucher en public et ça c’est nul). Résultat Pierre ira surtout boire du mezcal tout seul (ce qui arrange bien Clara qui n’aime pas trop ça — sacrilège, dirait l’ami de Roudoudou).

Niveau nourriture, nous découvrons les vraies tlayudas, les empanadas mexicains et les vrais tacos al pastor.

Les tlayudas sont des galettes de maïs (des tortillas quoi) dures et croquantes, recouvertes de haricots rouges mixés (du coup, c’est quand même plus marron que rouge), de fromage, d’avocat et de viande etc (suivant celle qu’on choisit). En gros, c’est une pizza mexicaine. C’est super bon (surtout pour Clara).

Les « empanadas » du coin, c’est comme les tlayudas mais avec une tortilla « souple » qu’on replie.

Pour les tacos du curé, Clara aura l’occasion d’aller à la fête du tacos et de goûter de bons tacos (ben tiens, ça vous en bouche un coin ça!).

Pour le mezcal, on ira faire une session découverte dans un café et Pierre ira visiter une mezcaleria (c’est comme ça qu’on dit ? Bref, l’endroit où c’qu’on fait le Mezcal).

Pierre :

La visite de la Mezcaleria, c’était toute une aventure. Sur recommandation du même amis de roudoudou, Pierre prend contact avec le proprio d’un Mezcal du coin. Pas de bol, il est aux Etats-unis et ne peut pas me rencontrer ni faire de visite. Par contre, sa femme et son dalmatien sont dans le coin et la femme, sans son dalmatien, reprend contact avec moi. Rendez-vous est pris le lendemain à 10H pour une visite de la distillerie. Malgré mes protestations, elle insiste pour venir me chercher (je ne vois pas trop l’intérêt vu que l’adresse que me donne google est dans le village d’à côté et que je sais qu’il y a des bus qui y vont, mais bon, soit…).


Ledit lendemain matin, à 10h, la voilà qui arrive dans son gros SUV, avec son dalmatien et son chimiste (celui qui fait les mélanges et garanti la qualité...oui, ça fait un peu « Breaking bad », dit comme ça) et je me rends vite compte que j’ai bien fait de ne pas essayer de m’y rendre tout seul. L’adresse google, c’était juste un point de vente, la distillerie, elle est située à 2h30 de route, dans un bled paumé accessible que par des pistes. Et Clara qui m’attend pour dans 3 heures max...oups…


Après un petit arrêt chez les parents du chimistes pour une pause repas, direction ladite distillerie. Bon, faut dire ce qui est, je suis un peu gêné : je suis pas Roudoudou moi, j’y connais rien en Mezcal, et je commence à chopper le rhume de Clara. Moi je pensais juste aller faire un tour dans une petite distillerie, comme ça, en passant, et non faire un tour privé guidé par la bosse et le technicien...un dimanche matin (didjû ! Va falloir tenter de trouver des trucs intéressants à dire, autre chose que « ah oui, ça rape un peu la gorge, là... »).


Mais j’aurai quand même appris des choses. Déjà que la majorité des distilleries sont juste des distilleries. Ce ne sont pas également des plantations. Ainsi, pour le Mezcal « Mala Idea », les patrons vont acheter les tonnes d’agave (le cactus à la base de la fabrication du Mezcal – et de la Tequila, soit dit en passant) à différents cultivateurs et ensuite procéder à la distillation...dans une distillerie qui ressemble à une grange du 19e siècle. Tout est artisanal, l’agave étant, après cuisson, broyé dans une meule tirée par des chevaux, avant d’être distillé. Malheureusement, là, le processus de fabrication en était à « bon, faut aller rechercher de l’agave, y en a plus... »), du coup je n’ai rien vu en action mais c’était bien quand même.


Je vous laisse chercher wikipédia vous-même si vous voulez plus d’information sur la fabrication du Mezcal, sachez juste que le Mezcal, c’est de la Téquila qui ne peut pas s’appeler de la téquila et que la téquila, ce n’est pas du Mezcal qui peut s’appeler Tequila. En effet, alors que le Mezcal, pour s’appeler Mezcal, doit être composé à 100 % d’agave, la Tequila peut s’appeler Tequila en n’ayant seulement que 50 % d’agave (le reste pouvant être comblé par des produits plus ou moins douteux), et ce, si je ne m’abuse, mais le père de Roudoudou me corrigera si je me trompe, à la suite d’une maladie des cactus (du coup, il n’y avait plus assez d’agave). Ah, et pour reconnaître un bon Mezcal, il faut le secouer, et plus les petites bulles restent, mieux c’est. Voilà voilà…

Sur le retour, on fera encore un arrêt tlayudas quelque part (c’est que ça donne faim, le mezcal), avec une petite pause photo pour voir l’arbre le plus vieux et le plus large du coin (du Mexique, du Monde ?...en tout cas il était gros!).


Ah oui, et le Mezcal Mala idéa, il déchire ! Sur la fin, le chimiste profitera d’un absence de sa bosse pour me glisser qu’il fait sa propre popote dans son coin, mais le temps me manquera pour aller y faire un tour.


Après ce petit interlude, revenons à nos moutons. La ville en elle-même est très agréable : il est facile et safe de s’y promener quasiment à toute heure du jour ou de la nuit. Il y a régulièrement des activité sur les places principales.

Malgré nos rhumes (c’est que ça se transmet, c’est machin là), nous nous sommes lancés une excursion à Hierve el agua, un site de cascades pétrifiées (elles ont dû avoir peur de quelque chose..mais quoi ? Ah ah ah). Y aller prendra un certain temps. Il nous aura fallu marcher jusqu’à l’arrêt de bus (qu’on ne savait pas trop où s’qu’il était mais qu’on l’a trouvé quand même et que même le bus il est arrivé juste à ce moment là) pour aller jusqu’à Milta, où un collectivo nous attend pour nous emmené jusqu’au site proprement dit. Ah ça, pour nous attendre, il nous a attendu, même qu’on était déjà là depuis 1h30 avant qu’il ne se décide à démarrer… La prochaine fois, on prendra le bus d’après et toc ! Sur place, il y a plusieurs chemins pour se promener entre les pétrifications et, même un bassin pour se baigner. C’était peut-être pas le meilleur jour de la semaine car c’est bondé. De plus, comme dit plus haut, Pierre a chopé le rhume de Clara du coup il est KO (et, hum, pas de bonne humeur). Mais c’est joli quand même :-D.

Sur le retour, on a aussi pas mal attendu le départ du collectivo, lequel a pris un autre chemin qu’à l’aller. Beaucoup plus joli, certes, mais sur de la piste et donc beaucoup plus secouant. C’est toujours comique de voir les différences. Bref, on a attendu facilement 45 minutes une dernière personne pour remplir la voiture, on démarre, et là, pouf, le gars s’arrête 1km plus loin pour faire ses papiers (pendant facilement 20 min) sans vraiment rien dire.


De retour en ville, c’est micheladas (pour Clara, Pierre il boira son petit café bien sagement).

Et le 24 septembre, c’est déjà le moment de quitter la ville pour aller se baigner.