Le 10 juin, 5h du matin, c'est le moment ! On est debout, plus ou moins réveillé, nos sacs sont prêts, on est douché... on attend juste notre petit déjeuner qui se fait attendre. On stresse, sera-t-on a temps à l'aéroport pour notre vol de 8h30, sachant que l'aéroport de Cusco se situe à... 10 min en voiture ? Suspense... On finit par nous servir un petit déjeuner de roi (pain, jambon, fromage, avocat, confiture, thé, jus de fruit etc.), en chambre svp M’sieurs dames.


5h30, on est dans le taxi, 5h55 (oui ça a prit un peu plus de temps que prévu) on est à l'aéroport, tout fier, avec nos billets imprimés et tout et tout. On est 2h30 à l'avance. On a le temps de se poser, d'aller aux toilettes, de regarder tranquillement où est notre enregistrement.


Pierre avait repéré un stand « Viva air » (spoiler alert : ne prenez jamais cette compagnie de mert'), actif mais sans beaucoup de monde.

Quand on est « listo », on s’avance, prêt à être dans les premiers de notre vol.


6h20, éberluement : Le monsieur de l'enregistrement nous dit :

"- Vous êtes là pour quoi ?

- Ben, pour l’enregistrement du vol vers Lima.

- ha non mais l’enregistrement il est fini depuis 5min là...

- ha non mais on est un peu à l’avance, on sait, ah ah, on est là pour le prochain vol, celui de 8h30

- Ah mais il n'y a pas de vol à 8h30, le prochain vol c’est l’après-midi...

- ha ben c'est bizarre, on a les papiers et tout...

- Ah ben kiwi.com vous a mal renseigné, le vol a été avancé à 6h50, on a fini l’enregistrement il y a 5 minutes...

- mais mais mais mais mais….non ! On nous a rien dit nous ! Vous ne savez pas vite faire quelques choses ? On peut pas juste partir sur celui-ci ?

- ...(on ne se rappelle plus les mots exacts mais en gros c'était : ) j'en ai absolument rien à caler de vos problèmes, il y a un numéro de téléphone là bas dans l'coin, démerdez-vous. Moi je ferme, vous ne passerez pas !"


Là, on est quand même un peu dépité, énervé, et dans le flou.

Pendant qu’on récupère nos esprits, on voit arriver une américaine, un papier kiwi.com dans la main, le sac au dos. Devant son étonnement de voir le guichet d’enregistrement fermé, on lui annonce son malheur… Elle a l’air tout de suite beaucoup plus désespérée que nous : elle devait prendre une correspondance à Lima pour rentrer aux USA. Stupeur et tremblements. Au final, on sera plus d’une dizaine de clients « kiwi » à rater notre avion.


Bon, il est temps de prendre les choses en mains (pour nous, l’américaine a été s’acheter un autre billet Latam en urgence pendant qu’on gardait son sac).

Il y a donc deux solutions téléphoniques qui s’offrent à nous : appeler viva air, et appeler Kiwi.com.


Pierre garde son calme. La ligne de chez VivaAir ne nous sera d'aucune utilité. Nous avions réservé par Kiwi, du coup, c'est là que Pierre téléphone, dans un anglais qui l’impressionne encore et toujours à ce jour. Il tombe sur un bonhomme qui comprend notre désarroi et nous dit qu’effectivement, ils ne nous ont pas prévenu du changement car VivaAir ne les a pas prévenus non plus. Il va tenter de faire son possible et, de toutes façons, trouver une solution. On n’a rien à se reprocher et un peu déstresser. Il nous rappelle plus tard (dans les 2h maximum). Du côté de kiwi, le suivi est donc super rassurant et paraît efficace.


Bon, on a du temps à tuer et on se trouve un café avec internet pour attendre dans l’aéroport.

Vers 9h, Pierre reçoit un coup de fil de Londres, de Kiwi. Très compréhensif, le gars nous dit que vu qu’il s’agit d’une erreur de viva air, on doit aller voir la compagnie et voir si eux ne savent pas nous recaser sur le vol de l’après-midi. Mais si ça foire, par exemple parce qu’on n’arriverait pas à les joindre, ils trouveront une autre solution.


Pierre passe donc par les hôtesses d’accueil de l’aéroport pour voir s’il n’y a pas un stand viva air quelques part. Il n’y en a pas, mais elles veulent bien appeler pour nous. Après 15 minutes en file d’attente, il faudra également qu’elles aident Pierre à comprendre tout ce qui se dira. Décidément, son espagnol n’est pas aussi bon que son anglais...mais pour sa défense, la ligne était vraiment merdique ! Résultats : On peut nous recaser dans le vol de 16h30, mais on doit rappeler pour confirmer dans une heure ( !! - ça n’a aucun sens non ?? MAIS BIEN SÛR QUE OUI QU’ON LES VEUT TES PUTAINS DE PLACES !!! ).


Bon, ça ce fera donc 1h plus tard, avec seulement 10 minutes en file d’attente. Les hôtesses seront mêmes assez sympas que pour nous imprimer les boarding pass (ce qui nous évite en fait un « frais » de 20 dollars par boarding pass….Ils ont pensé à tout, Salauds !!!)


Bref, Pierre a arrangé les choses et nous avons un vol pour Lima à 16h30. Bon .. il est 11h. On traîne depuis 6h30 ... qu'est-ce qu’on pourrait bien faire ?

Il n’y a pas de consigne pour bagages à l’aéroport, du coup on ne va pas s’aventurer trop loin.

Pour dîner, on sort de l’aéroport pour aller dans un resto chinois en face. Ils étaient quasi tous fermés (ben oui il était pile midi). On en trouve un ouvert et on prend un menu 4 plats pour 30soles (7,5€) pour les deux... C'était pas cher,...c'était dégueu... on est déçus, du coup, on retourne à l’aéroport...on verra. Heureusement, on a l'ordinateur, des romans et la liseuse.


Vers 14h30, on peut enregistrer les bagages et passer la sécurité. Le vol se passera calmement au final, nous nous retrouverons entre malheureux (une dizaine) à l’arrière de l’avion.


Nous arrivons à Lima vers 20h (à la place de 11h), nos bagages arriverons les premiers et on trouvera un taxi pour seulement 30 soles vers notre Airbnb (prix très cher pour le Pérou mais dérisoire pour Lima). Notre ambition (enfin, surtout celle de Pierre) de faire le trajet en bus a vite cédé le pas à la réalité de la nuit et de la confusion transport en commun de l’aéroport de Lima. Ça aurait été certainement un peu plus simple à 11h du matin...



L'arrivée à notre logement se passe très bien (après que notre super taxi nous ait amenés pas du tout là où on lui avait dit), il y a même un portier ! Nous avons une chambre dans un appartement d’un nouveau Building sur l’avenue principale de Miraflores. La salle de bain est géniale, il y a même du gel douche pour nous (oui je sais ça paraît bête mais un gel douche Palmolive, c'est le pied !), une douche avec de l'eau chaude et de la pression! Un lit tout confortable, une armoire, une tv. On a aussi accès à une cuisine super équipée !



Nous avons jusqu'au 15 juin à Lima. Nous voulons en profiter pour découvrir la gastronomie du coin. Enfin, surtout dans de bons restos ! Mais aussi au supermarché car ici, on peut y trouver du vrai pain! Généralement, on ne trouve que du pain mou sucré (ça va 5 min mais là.. ça devient vraiment dur). On peut même trouver du fromage et du vin! Du coup, un soir, on se fera un souper vin/fromage.


Pour le reste des jours, nous programmerons 4 bons restaurants. Malheureusement, l'un était fermé justement cette semaine pour déménagement et un autre s'est révélé très très décevant mais les deux derniers valaient la pena.


Avant tout ça toutefois, nous irons nous promener dans le quartier de Magdalena del Mar, qui est bien sympa, sécure et sans touriste. Nous partons en bus. Pierre a trouvé une application pour les horaires, qui fonctionne à moitié mais ça nous donne une indication quand même.


Le marché de Magdalena est très très bien. Il n'a pas grand chose d’extraordinaire par rapport à tous les autres si ce n'est qu'il est plus clame et qu'on ne s'y sent pas oppressé et les gens y sont spontanément accueillant et aidant. Nous y avons acheté des chaussettes, des pinces pour les cheveux, des légumes pour de la soupe et on y a mangé des papas relenas méga bonnes! (Ce sont des croquettes de pommes de terres avec de la viande et de l’œuf de-dans, servis avec une petite salade (ça fait un peu hachis parmentier)).


En remontant vers le quartier de Pueblo Libre, on tombera, par hasard, sur une cave à vin, on est bien obligés de goûter... et d’acheter !

On ira ensuite dîner au restaurant assez touristique lié au lieu et comme ça on pourra voir le match « Belgique – Costa Rica » .. avec d'autres bouteilles de vin.. On a gagné mais on était pas super pimpant en rentrant…



Or, qu’est-ce qu’on avait prévu pour ce soir là ? Un souper vin/fromage pardi ! Hum..ça pourrait être compromis...Qu’à cela ne tienne, alors que Pierre rentrera prendre de l’avance dans la cuve de son vin, Clara ira au supermarché, où elle sélectionnera avec amour différents fromages pour le super souper évoqué plus haut. Malheureusement, quand on est une femme au Pérou avec une carte de banque et bien on doit montrer patte blanche, passeport, signature et tout. Notre carte N26 est seulement au nom de Pierre. Du coup, impossible de payer par carte. Heureusement elle avait un peu de liquide mais seulement pour le quart de la sélection. Tant pis pour nous... adieu fromage de chèvre, … On se vengera sur les restaurants !


Le restaurant fermé, c’était "La central" le 6e meilleur restaurant au monde (selon un classement trouvé sur internet hein, pas selon les guides michelins ;)) (https://www.theworlds50best.com/list/1-50-winners), rien que ça ! Mais comme dit plus haut il était en train de déménager du quartier de Miraflores vers celui de Barranco. Pas de bol pour nous.


On se rattrapera sur le Maido, c'est seulement le 8e meilleur (selon le même classement), mais on s'en contentera! On aura une réservation à l’arrache pour le lendemain à 15h, en fin de service.

Avant cela, on se dit qu'on va aller faire un tour dans le centre historique pour deux choses :

- goûter les churros de San Franscisco qui sont supposé être les meilleurs (scoop, ils sont vraiment bon). Ce sont de grand/gros churros fourré avec du lait concentré sucré.

- aller au musée de la gastronomie (pas de bol... il est fermé en ce moment)


Du coup, on a fait 3h de bus pour des churros, mais ils étaient bon !


A 15h, nous voici restaurant. En voyant la carte, on espérait pourvoir prendre le menu dégustation (7 plats avec les vins), mais malheureusement pour nous, il est trop tard : il faut deux heures pour le faire bien et en entier et la « dernière entrée » était à 14h30. Malheureusement pour eux, on se venge en prenant un peu de tout. Pour un restaurant au Pérou, c'est assez cher. Un plat est à environ 70 soles (environ 20 €) mais pour ce type de restaurant c'est vraiment rien, surtout qu’il est possible de se contenter d’un plat (les plats principaux ne sont pas trop rikiki). On goûtera entre autres : un tartare de saumon, des sushis au saumon et d’autres au foie gras, des "sandwichs", des dim sums, du bœuf et du cabillaud, et des super desserts (oui c'est un restaurant fusion japonais/péruvien).

On peut dire que c’était un plaisir de pouvoir avoir accès à ce genre de cuisine.



Nous sommes également allé un soir au « Rafael », qui n’est que le 27e meilleur restaurant du monde (toujours selon le même classement). On se fera plaisir avec un apéro au gin Hendrick ! Ensuite, foie gras poellé pour Clara et Pierre nostalgique de la Belgique prendra des croquettes aux crevettes (malheureusement, elles ne sont pas meilleurs que celles d’Ostende). En plat, nous prendrons du poisson et du canard très bon, parfaitement cuisiné mais pas extraordinaire non plus. On en sort néanmoins très content.



Le dernier restaurant où l’on est allé était dans les meilleurs gastronomiques de tripadvisor (ok c’est pas « la » référence), à la « Panchita ». Nous sommes installés dans une grande salle assez bruillante qui fait un peu cafétéria chic. On prends en entrée des papas relenas, l’une sera bonne, l’autre immangeable car trop salée. Pour la première fois, on remballe le plat, un peu gêné mais c’était vraiment immangeable. On nous en remettra une autre, normal. (Celles du marché étaient meilleures!).

Ensuite, on a pris un mixe de différents plats proposé, 8 cassolettes de plats typiques. Ici, aucune n’est bonne, on ne sait pas si on aime pas réellement ou si c’est mal cuisiné. On a pas su manger la moitie (et vous nous connaissez.. on laisse rarement des assiettes remplies…). On avait l’impression d’être dans une mauvaise cantine, avec des plats en bouillie.

Bon, les commentaires disaient que les desserts étaient exceptionnel, du coup, on leur a donc laissé encore une chance… On n’aurait pas dû. Pierre prend un « tres leche » et se retrouvera avec 1/2 kg de crème et Clara un truc au citron et se retrouve avec un bocal de crème hyper sucrée un peu citronnée, on a également du mal à finir.

En gros, on en vous le conseille pas du tout.



Nous irons également visiter le « Magic Water Circuit ». Il s’agit d’un parc avec des fontaines et des illuminations ainsi que deux spectacles de sons et lumières sur l’eau en soirée. C’est sympa, c’est joli, le spectacle est digne d’un écran de veille de Windows 98. Il y a entre autre, un labyrinthe d’eau où l’on peut regarder les gens tenter de sortir en étant sec .. mais ça marche rarement (les jets d’eau sont plus ou moins aléatoires).



Le 14 juin, on regardera le début de la coupe du monde à notre appartement.

Et le 15 c’est le jour de notre départ.

Nous finissons nos sacs pour être prêt, on a tout juste le temps d’aller voir le match Espagne- Portugal au pub à quelques rues. On a quand même hésité, il faut dire qu’il y a avait quasi tous les drapeaux sauf celui de la Belgique… le serveur nous dira que c’est parce que la Belgique n’est pas dans les meilleurs (c’est cela, oui…). Bon on s’assoie, on commande des « fishs & chips » et une pinte. Il n’y a pas grand monde au début, mais on est tôt. Le bar se remplira complètement dans les minutes qui suivent. Il y a vraiment une bonne ambiance, la moitié est pour l’Espagne et l’autre pour le Portugal :-)

A la fin du match, on court prendre nos sacs et on rentre dans un Uber jusqu’à l’aéroport. On est bien à l’heure, on a vérifié notre vol, on a imprimé nos billets. Il ne peut plus rien nous arrivé d’affreux maintenant… Enfin ça, c’est ce qu’on verra...