Le 20 mars, nous sommes arrivés fin de journée après un long voyage, à Moalboal, sur la cote ouest de Cebu (*voir l’épisode précédent*). Pierre ne se sent pas très bien, il faut dire qu’on a mangé qu’un œuf et un petit pain pas tout net tout net sur la journée...on aurait peut être du s’abstenir car il ne se sentira pas mieux le lendemain. Du coup, on profite juste de l’hostel tranquillement.

L’hostel est sympa, un truc de djeuns baroudeurs/voyageurs/fêtards. Il y a un restaurant pas mal et pas cher et des cocktails à 2 francs cinquante, l’un ou l’autre hamacs avec l’un ou l’autre ventilateurs. Comme dans la plupart des hostels du genre qu’on a visités, ils proposent des excursions et la location de scooter. Tout ça vous fait une belle jambe vu qu’on ne vous dit pas le nom...mais vu qu’on l’a oublié, ça va être difficile – un indice toutefois, c’était à 10 minutes à pieds de la plage de snorkeling pleine de chinois)


Le 22, il est enfin temps de visiter l’île et, surtout, les cascades de Kawasan. On nous avait dit d’y aller très tôt et du coup, 6h du matin, on part en cyclo de l’hostel. Celui-ci nous conduira directement au départ de la promenade des cascades (un bon 45 min pour 300 php). Il faut payer 45php pp pour l’entrée et ensuite, on peut profiter. En effet, à cette heure là, il n’y a quasiment personne. Le chemin/route est bien aménagé, et au bord des cascades il y pleins de restaurants qu’on devine bonder à l’heure du déjeuner/dîner… ça enlève un peu du charme mais c’est très beau quand même ! On se baigne tranquillement seuls, puis on rencontrera un couple de jeune français en voyage avec qui on fera le reste de la route et les différentes cascades.

Vers 9-10h les gens commencent à arriver, l’ambiance change petit à petit de coin paisible à terrain de canyoning pour gros groupes. Ça crie, ça saute, oui...on a bien fait de venir très tot. Nous repartons vers 11h en bus cette fois (30 php pp) puis 90 php de trike pour nous ramener jusqu’à l’hostel.


L’après-midi, nous allons découvrir les fonds marin du coin. Ce qui est intéressant là bas, c’est qu’on est au bord d’une falaise dans l’eau. Donc un peu marcher un peu dans 40 cm d’eau en essayant de ne pas tout casser et puis pouf, il y a un trou de pas mal de mètres (on ne voit pas le fond alors que l’eau est transparente – ce genre de truc a un nom dans le milieu de la plongée mais on ne retombe plus dessus). On voit juste les bubulles des plongeurs en dessous remonter (oui, ici c’est sûrement très intéressante de faire de la plongée).


Nous, avec nos petits masques et tubas, on regarde seulement les coraux. Mais pas que ! Le coin est réputé pour les sardines qui se baladent en bans. Et un ban de sardines, c’est impressionnant : ce sont des milliers (voire des millions, voire des milliards ah ah ah) de sardines qui bougent en synchronicité avec elles-mêmes d’abord, mais aussi en réaction avec vos mouvements. Si on plonge au milieu, on se retrouve entourés d’un tube de sardines et c’est cool ! Nous, on n’a rien pour filmer/prendre des photos sous l’eau mais d’autres bien :


On a pu aussi voir des tortues ! C’est beau les tortues :-)


L’autre attraction, ce sont les chinois en gilet de sauvetage, amenés là par bateaux entiers et qui barbotent en explosant les coraux avec leurs palmes. Il y en a beaucoup aussi mais eux, si tu passent au milieu, c’est un peu moins magique que les sardines...


Le soir on ira profiter des bars du coin avec nos amis français.


Le lendemain, il est déjà temps de quitter Moalboal, mais pas avant d’avoir refait un dernier saut dans l’eau avec les tortues. Nous y sommes allés très tôt comme ça nous étions quasiment seuls (par contre, je ne suis pas sûr qu’il y avait des tortues ^^).


Une nouveau périple nous attend, direction : Dumaguete (trike jusqu’au village, bus, 2e trike, pour un plus long trajet cette fois, bateau et nous voilà sur l’île). En arrivant sur l’île, il y a une foule de conducteurs de trikes et de jeepneys qui nous sautent dessus pour nous proposer de nous emmener où on veut pour un prix exorbitant. Nous on est un peu trop tôt pour notre Airbnb. On laisse donc passer la vague et on se pause un peu pour manger un bout.

On fini par aller à notre Airbnb en jeepney pour 15 php pp pour un trajet de 10min (pour vous donner une idée, quand on est arrivés avec le bateau, on nous en demandait minimum 200).


Nous arrivons chez une américaine assez bavarde, genre elle nous a parlé pendant 3h dès notre arrivée (oui elle, elle a parlé ; nous, on n’a pas pu en placer une...même pas pour dire « ah ben merci pour votre accueil mais là on va aller s’installer et faire un petit tour »). Enfin, elle sait tout faire et a tout vécu en gros. Tout le monde tente de l’arnaquer mais elle tient bon ! D’ailleurs, elle a une dame qui lui fait son ménage, sa lessive, ses courses, ses repas qu’elle paye bien : 80€ par mois….


Une fois qu’elle a repris sa respiration, nous en profitons pour filer. On se trouvera un restaurant italien bien bon au centre ville. Cette fois, on ne demande pas le prix du tryke à l’avance. Au final, on sort un billet de 50… il nous a rendu 30php. Du coup, c’est 10php pp pour 30 min de trajet sur le coup, c’est quand même pas cher !


Au retour, on tombera sur un trykiste bien sympa avec qui on papotera un moment et qui nous fera faire le tour des banques car on est encore à court de cash.


On ne sait pas trop ce qui l’a rendu malade (le restaurant italien de la veille était quand même assez classe) mais Clara ne se sentira pas bien le jour suivant et passera la journée au lit et ratera la soirée de graduation de la voisine. C’est que les gens sont super accueillants et qu’une fois que tu papote 5 minutes avec quelqu’un, tu te fais inviter (bon, en même temps, c’était dans la cour juste en-dessous de notre fenêtre et l’américaine nous avait présenté comme des « amis »). Pierre ira donc manger du cochon de lait et discuter avec le pasteur du coin et père de la graduée. Finalement, on pensait que ce serait une grande fête qui finit tard mais c’était sans compter sur le fait qu’on était en pleine saison de remise de diplômes et que la plupart des inviter devaient encore aller manger l’un ou l’autre cochon de lait à des fêtes voisines.


Sinon, Dumaguete c’est le paradis des hommes d’un certain âge ayant envie d’exotisme. De ce qu’on a vu de la ville, c’est pas extraordinaire. Il y a tout de même pas mal de restaurants/cafés où il est quasiment impossible pour un philippin moyen de se payer quoi que se soit.


Le 26 mars, nous quittons Dumaguete où on n’a finalement pas fait grand-chose, pour Siquijor.