C’est pas tout ça, mais les voyages organisés, ça ne se combine pas vraiment avec la rédaction d’un blog et nous voilà déjà avec quasiment 1 mois de retard, didjû !


En route pour Trujillo


Donc, toujours dans le nord du Pérou, en descente vers le Sud, depuis Cajamarca, nous nous rendons à Trujillo. Cette ville se situe en effet à un point névralgique entre plusieurs sites d’intérêt archéologique de civilisations pré-incas : les chimus et les moches (à prononcer « mochés , un peu de respect svp!), notamment.


Nous voilà ainsi repartis pour un un trajet en bus de 8h. On commence à en avoir l’habitude et ça ne nous fait pas peur ! Après tout, les bus péruviens ne sont-ils pas une classe au-dessus des bus équatoriens ?


On s’était donc trouvé un bus au nom qui fait rêver : « Royal palace ». Départ à 12h le 2 avril 2018 (bon anniversaire Thomas !), 25 soles par personne. Parfait !..ou pas, car c’était plutôt la compagnie « palais royal antique ». On savait qu’on allait aller voir des ruines...On n’avait pas prévu qu’on en aurait déjà un avant-goût pendant le trajet. Des sièges un peu défoncés et pas tout net, des toilettes sèches.. sans sciure ni feuille séchées, des écrans de télévision ressemblant aux écrans d’ordinateurs des années 80, une ponctualité à revoir, et une pause almuerzo dans un endroit à l’image de la compagnie.


On arrive donc à Trujillo en fin de soirée, et à notre hostel vers 21h. Hostel bien situé à 2 blocs de la Plaza de Armas. Il n’y a pas grand monde (bon, en fait, il n’y a personne, même le proprio n’est pas là et a chargé sa femme, pas très bavarde, de tenir l’accueil en son absence,). On s’installe donc dans un dortoir de 6 personnes (2x 2 lits doubles et un lit superposés, en piquant les coussins là où ils se trouvent). On nous dit bien que des filles vont arrivés plus tard dans la nuit, ça énerve un peu Clara qui n’a pas envie d’être réveillée au milieu de la nuit et qui, surtout, se dit que si on avait réservé séparément, on aurait eu deux lits (et pas seulement un lit double pour nous deux), mais bon, au final, on n’en verra pas les petites culottes et on gardera notre dortoir pour nous tout seul pendant les deux nuits qu’on restera là.


Mais avant toute chose : une bonne douche et une bouffe. La douche n’est pas mal, il y a même de l’eau chaude ! De plus, on peut tenir le pommeau de douche en mains, une première pour nous ici ! Par contre, l’évier fuit (du style, le siphon ne conserve absolument pas l’eau) et toute l’eau se retrouve sur nos pieds… Pour la bouffe, on se décide d’aller chercher notre bonheur dans le centre ville. Ça nous donnera un premier avant-goût nocturne de la ville. Ayant envie d’une petite bière, on se trouve un petit resto d’hamburgers un peu bobo où il y a de la cerveza à la carte ! Pas de bol, ils n’en ont plus...Cela dit, le burger était vraiment bon ! (pour notre p’tite bière, on a bien tenté de demander aux serveurs où on pouvait aller mais le seul conseil qu’on a eu était d’aller en acheter au supermarché… ça ne nous a pas rassuré sur la ville et on s’est autodéclarés « raisonnables pour un soir » et on est rentré à notre hostel (un peu penauds quand même).


Premier jour, découverte de la ville...


...mais pas trop vite quand même. On ne se décide à se motiver qu’il est déjà bien tard et juste à temps pour un petit déjeuner aux « humitas » (un genre de purée de maïs dans un feuille de maïs avec, ici, du fromage ou du poulet et un peu d’oignon). Par le suite, Clara interdira a Pierre d’en manger s’il n’a pas une brosse dent, dentifrice et pastilles à la menthe a portée de main.


On a deux-trois petites choses à faire : se trouver une agence pour faire un tour le lendemain, trouver le plan tarifaire téléphonique de Clara (c’est toujours pas très clair pour nous) et visiter l’un ou l’autre musée pour préparer ledit tour du lendemain et, accessoirement, voir un peu où on a atterris.


On a donc :

- trouvé notre tour (par hasard, on est tombé dans la rue sur une dame de la même agence qu’on avait eue à Chiclayo). Pour 30 soles par pp., on aura donc deux fois une matinée de visites. C’est que l’après-midi du premier jour, on devra changer de logement, on a en effet opter pour migrer vers le nord-ouest de la ville (on était au sud) dans un petit hôtel pour les deux nuits d’après.

- trouvé un centre bitel, mais toujours pas compris de quoi était fait le plan de Clara (pendant ce temps là, Pierre s’en donne à cœur joie avec son abonnement illimité) ;

- visité deux musées. Un gratuit sur l’histoire de la ville sur la place d’armes, et l’autre moins gratuit mais assez bien fait sur les civilisations pré-incas dont on saura bientôt tout, on en est sûrs ! Dans les pièces intéressantes, il y a avait une momies et la statue à l’oreille cassée !

Pour fêter ça, rendez-vous dans un restaurant italien très très chic aux serveurs qui font s’asseoir les gens et qui parlent français. C’était bien bon (pâtes aux langoustines et raviolis à quelque chose), surtout accompagné d’une bonne bouteille de vin, mais on a explosé le budget : 35 euros le repas pour deux ^^.



Le 4 avril, premier tour, sur le thème de la culture « Chimu »


Le 4 avril au matin, on vient donc nous chercher à notre hostel pour démarrer un tour sur la culture Chimu.


Les chimus, ou plutôt la civilisation chimú était une importante civilisation pré-inca qui dura de l’an 100 à 1470 environ sur la cote ouest nord du Pérou. C’est un peu la suite de la culture mochica (ou « moche »).

La guide est très bien, connaît bien son sujet, et parle un espagnol compréhensible pour nos oreilles de plus en plus averties.


On commence par la visite de la Huaca Esmeralda, un temple dont on ne peut voir que les murailles aux gravures originelles ou restaurées (j’ai faim ! Il est 17h et on est à Puerto Maldonado entrain d’écrire et votre serviteur à faim! - petit intermède « spoiler alert » et de métablogging de l’endroit où on écrit ça :




).


Revenons à la huaca … elle est vraiment pas mal. On peut retrouver pas mal de gravures alors que les murs sont en adobe (c’est le cas de tous en fait) et ce, après plusieurs centaines d’années. On commence à se demander quelle est la part d’original et de restauration….



On s’en va ensuite vers le musée du site Chan Chan. Chan Chan (soleil soleil), c’est un site archéologique d’environ 20 km². C’est une ville réalisée en adobe qui a été la capitale impériale Chimu jusqu’à la conquête par les Incas au 15e siècle. La ville comptait environ 30 000 habitants. Le musée a l’air super intéressant, mais on y passe en coup de vent, juste histoire de dire. Normalement, le clou du musée est la maquette de la cité réalisée par les architectes chimu pour la construction. « Normalement », car elle était toujours à Paris pour une exposition au Quai Branly (cf article précédent).


Nous voilà donc, enfin, sur le point de rentrer sur le site de Chan Chan. C’est vraiment très bien conservé (ou restauré ?). Notre guide est très intéressante et on apprend beaucoup … mais bon, c’est vrai qu’un mois plus tard c’est un peu compliqué pour vous raconter. En a vu les différentes salles, les lieux de préparation du culte, les places et les lieux de sacrifices. Pour la décoration, il y a beaucoup de poissons, de vagues, de filets de pèche…

Malheureusement, le site est apparemment de plus en plus mauvaise état à cause entre autre du phénomène El Nino qui provoque pas mal d’érosions.



De retour à l’agence, on nous annonce que notre deuxième matinée de visite sera transformée en après-midi. On rouspète un peu pour le principe mais on se dit qu’ils savaient depuis le début qu’il n’y aurait pas assez de personnes pour organiser un tour juste le matin, et bon, au final ça ne change pas grand-chose pour nous…


Après avoir aussi bien nourri notre esprit, il est temps d’aller nourrir notre estomac. Direction Huanchaco, la station balnéaire et surfeuse à l’ouest de Trujillo où, après avoir poliment décliné la proposition de restaurant du tour opérateur, on a trouvé un très bon almuerzo plein de légumes à 12 soles !


Ah, Huanchaco...Comment décrire ? Le mieux est de laisser parler les images :





L’après-midi verra notre migration d’hôtel sans histoire. Le nouvel endroit est bien mieux, chambre privée, endroit tranquille, mais bien plus éloigné du centre ville.


Le soir, ce sera un restaurant de grillade pas extra extra (ou alors c’était juste notre choix qui n’était pas judicieux ? Ou encore notre façon de demander la cuisson...?) où trouver du vin non semi-seco n’était pas une mince affaire. De plus, c’était assez comique de voir la serveuse ouvrir une bouteille de vin… peut être pour la première fois de sa vie …


Le 5 avril, « Posés » à Trujillo et tour moche


Le lendemain matin, et bien on profite du wifi de l’hôtel (c’est la fin du géo-blocage et on peut se faire des émissions belge!) et de son merveilleux petit déjeuner pris dans le garage de celui-ci. Un jus de fruits frais (bon ok rien à redire) et un petit pain sec au poulet mayo.


Bon on avait encore faim après mais c’est pas grave. Il faut dire que notre bonhomme était, comme tous les gens du quartier, occupé à balayer l’eau de pluie hors de chez lui. A Trujillo, on nous a dit qu’il ne pleuvait, en moyenne, que 5h par an. La nuit passée, il a plu toute la nuit (au moins 10h). C’est vous dire si on a exploser les quotas !


Vers midi, on se bouge un peu pour aller manger notre premier vrai ceviché dans un restaurant que notre hôte airbnb de Cajamarca nous avait renseigné comme proposant les meilleurs du pays (rien que ça). On commande un plat pour deux de ceviche marineros (aux fruits de mers et au poisson). Disons que les crabes crus ont eu raison de nous. On a tant bien que mal mangé le plus de poisson possible mais à un moment et bien c’est un peu difficile. Le ceviché, c’est un plat de poissons et/ou fruits de mer crus cuits avec du jus de citron et servis avec quelques algues, manioc et camotés (des patates sucrées, c’était encore ce qu’on a préféré). En soit, c’est un plat très bon et très sain mais nous, on le préfère en petit portions en entrée qu’en plat principal.



Il est maintenant l’heure de finir notre tour culturel de la veille.


Au programme, visite du musée de la huaca de la luna et de la huaca del sol, marché artisanal et visite de la huaca de la luna (huaca huaca…).


Nous avons un autre guide, plus porté à nous montrer les lieux où l’on peut faire des photos/selfies que nous expliquer ce que l’on voit.


Pour débuter le tour, on commence par la visite du musée du site de la Huaca de la luna. La visite guidée du musée n’est pas comprise dans le tour et on a donc 3/4 d’heures pour visiter le musée nous-même. Pas terrible comme début.


En intermède, on passe par un espèce de marché artisanal, situé au pied de la huaca del sol. Bref, il y a deux trois bricoles pour touristes, quelques céramiques, quelques vêtements. On en fait le tour en 5 minutes puis on va s’asseoir sur un banc à l’ombre où on fait un peu connaissance avec Marc, un espagnol bien sympa avec qui le courant passe très bien.


Ensuite, nous allons visité la huaca de la luna et la huaca del sol (huaca, huaca, hé hé!). En fait on ne visite que la huaca de la luna car il n’y a pas assez de fond pour fouiller l’autre, qui est en train de fondre petit à petit. Ce sont des temples/pyramide à degrés, de culture moché. C’était le lieu de culte le plus important du royaume. Contrairement à ce que son nom indique, les mochés ne vénéraient pas la lune et ce n’était pas un temple qui lui était dédié. Il était en réalité dédié à leur plus grande divinité : Ai-Apae (mais vu qu’on a aucune trace écrite de la culture moche et bien on a aucune certitude du nom du temple). Ce nom de temple de la lune et du soleil vient des colons espagnols qui ne différenciaient pas les cultures prés-incas et incas. Les colons n’ont pas, non plus, vu plusieurs fois la différence entre une pyramide et une montagne. Ils ont, comme cela, détruit plusieurs lieux de cultes pré-incas (bravo les gars….).


Donc ce qui est vraiment pas mal dans ce temple, c’est que l’on peut voir beaucoup de peinture. En effet, tout les 80 ans environ, ils enfouissaient leurs pyramides sous une nouvelle et, donc, enfouissaient les peintures que l’on retrouve quasiment intactes aujourd’hui et la pyramide avait un étage en plus. Celle-ci compte 5 degrés. Sur place, on retrouve donc les lieus de culte et de sacrifice, parfois humain (ils on retrouvé des os). Il faut dire que dans les cultures pré-incas et incas, les sacrifices humains existaient, c’était pas tout les jours hein mais bon ça arrivait et généralement c’était pas le plouc du coin mais bien les personnes de la royauté ou de la noblesse, les plus beaux, les plus forts, les plus intelligents etc. Parfois, vaux mieux être con et moche :-D




Après la visite, on traîne un peu en ville en attendant Marc qui avait un problème de téléphone, nous avions convenu de nous retrouvé pour le souper. On se retrouve dans un café avec de la musique bien du Pérou à boire quelques bières.


Petit détail sympa, dans ce bar, les filles (quasi inexistante quand on y était) pouvait aller au toilette entre copine :

La soirée sa poursuit sympathiquement avec Marc et un petit resto (en fait, le même resto de burgers où on était allés le premier soir).


6 avril


Joyeux anniversaire

Joyeux anniversaire Pierre

Joyeux anniversaire !

Pour l’anniversaire de Pierre, on se fait plaisir et on se prend un super chouette hôtel bien cher (120 soles ! ;-)), avec une suite ! (Bon ok, de suite, la chambre n’aura que le nom mais bon, c’est bien plus grand que les autres chambres ou on est allés).



On est accueillis avec un petit cadeau pour Pierre (qui avait bien mentionné, à tout hasard, dans la réservation booking, que c’était son anniversaire, hein), un petit paquet de chocolats bien bons !


Ensuite, on décide de retourner à Huanchaco. Cette fois, hors des circuits organisés, nous y allons en bus. Celui-ci fait un détour, on ne sait pas trop pourquoi jusqu’au moment ou le bus s’arrête à la hauteur d’une dame âgée qui tend au chauffeur son panier repas. Ben oui, les repas de maman ça vaut bien de faire une détour de 30 min à tout un bus !


Cela dit, à Trujillo, on sera très agréablement surpris par la générosité des péruviens. Dans les bus, les gens cèdent spontanément leur place à ceux qui en ont (un peu) plus besoin qu’eux… un vendeur vénézuéliens de chewing-gums dans le bus a vu quasi la moitié des passagers lui donner quelque chose, sans pour autant acheter lesdits chewing-gums.


Huanchaco n’est pas plus beau aujourd’hui, c’est toujours tout gris, il y a du brouillard mais les surfeur et pécheurs d’algues sont toujours là et semblent ne pas s’en préoccuper. (Les algues c’est pour aller avec le ceviche).


Le soir, on avait prévu de se faire un bon resto à deux et de prendre l’apéro avec Marc...Bon, notre espagnol n’étant pas encore assez bon pour les subtilités, le resto romantique sera pour plus tard et on se fera ce soir là un chouette resto de viande à trois. On se fait plaisir avec un barbecue de poulet, bœuf, agneau salade et frite, le tout accompagné de vin (bon ok pas hyper seco le vin mais ça allait).


Marc nous quittera assez tôt pour aller prendre son bus vers Cajas et nous continuerons avec quelques cocktails au bar d’en face. Une très chouette soirée que nous payerons le lendemain avec une belle gueule de bois.

Heureusement, on peut passer la journée à l’hôtel (on a quand même dû libérer la chambre à 11h) mais l’hôtel à une très jolie terrasse pour cuver son vin.


Vers 18h, on se bouge quand même pour aller manger dans un chouette restaurant mexicains (miam miam) où les serveurs sont déguisés.


Et il est temps de quitter Trujillo pour Huaraz, dans la montagne. En route, donc, vers le terminal de bus « movil tours » en taxi. On vous avait dit que chaque compagnie de bus avait son terminal ? Ben à Trujillo, il y a aussi un put** de terminal terrestre général ! Du coup, quand on arrive à l’adresse movil tours que Pierre avait repéré, tout est noir, tout est fermé, c’était juste l’agence de vente ! et le taximan, un peu sceptique, nous propose de nous conduire au vrai terminal. Heureusement, on est bien assez longtemps à l’avance et ça nous fera juste un trajet en taxi un peu plus cher que prévu…


C’est partit pour Huaraz !


En bonus, l’air qu’on a eu en tête pendant toute notre visite à Trujillo :


P.S. : N’oubliez pas qu’il y a d’autres photos que celles qu’on publie directement dans le texte ! Vous pouvez y accéder à tout moment dans la section photos du site et sinon, elles sont ici (avec les commentaires, qui, je pense, ne s'affiche pas quand on insère les photos dans le texte):


https://lesaventuresdeclapi.travelmap.net/photos/et-les-huacas-de-trujillo?map=1