Cusco


Nous sommes fin avril (le 29 pour être précis - Didjû, plus de deux mois de retard...), et nous venons de quitter les parents de Clara. Comme vous vous rappelez de tout, vous savez que nous avons pris un bus « Cruz del Sur » de Puerto Maldonado à Cusco, ville que nous voulions découvrir un peu plus que la visite d’une demi journée à laquelle nous avions eu droit lors du tour organisé.


Aussi, on avait déjà une idée du prochain workaway où on allait aller, le 13 mai, dans la région, et on avait quelques jours à tuer d’ici là...De plus, Pierre devait retourner chez le dentiste pour se faire soigner des caries repérées lors de la première consultation (ça valait bien la peine de faire une visite préventive avant de partir ! C’est décidé, on change de dentiste !).


Ah, et enfin, il fallait réparer le sac de Pierre. Plusieurs tâches en perspectives, donc.


Tout ça pour dire qu’après quasi deux semaines de tour hyper intensives, il nous fallait nous poser et donc faire une transition calme, en commençant par prendre un bus hyper classe pour notre premier trajet en « duo » depuis longtemps. Il s’est bien passé (genre : on avait des places à prix réduits pas trop bien placées – mais quand même bien - et vu qu’il restait des places mieux placées en bas, on a eu un upgrade conséquent, on a eu nourriture, oreiller, couverture, télé personnelle avec de chouettes films etc. etc.) et nous arrivons à 8h du matin au terminal. (Enfin bien passé pour nous, le bus a crevé et à changer la roue pendant une heure… nous on dormait tranquillement).

Nous avions réservé un logement dans un hostel à San Blas (le quartier bobo de Cusco). Ça paraissait cool et hippie et c’est un couchsurfer qui nous l’avait recommandé en mentionnant toutes les bonnes ondes qu’il y avait dans ce lieu. Et après deux semaines dans le luxe, on se disait que recommencer en mode « root » pouvait être intéressant.


Malheureusement, le choc est là : passer de très beaux hôtels à un espèce de squat dortoirs et bien ... ça change. On est arrivés dans une salle commune pleine de gens à même le sol, une hôte pas trop dégourdie pour nous montrer un dortoir super étroit (genre, on ne peut pas passer avec nos sacs entre les lits). Et à deux, on paye plus cher que pas mal d’autres chambres privatives repérées... De même, on nous avait promis de pouvoir dormir là dès le matin et on en a été pour nos frais. Du coup, on a déposé nos sacs et on est parti faire un tour et prendre une petit déjeuner sur la Plaza de Armas. Autant dire, pour finir sur cet hostel, qu’on n’a pas fait de vieux os dans cet endroit avec des ondes et qu’on est parti sans demander notre reste (enfin, si, quand même) dès le lendemain matin.


Sur la place, lors de notre petit déjeuner « tête dans le cul », on a pu voir les répétitions des cortèges pour la grande fête du soleil du 24 juin. Apparemment, tous les dimanches, ils sont là à répéter leur défilé : les groupes politiques, les corporations, les écoles, tout y passe…


On en profite aussi pour finir l’album neveo (c’est toujours un peu stressant les derniers jours du mois). L’après-midi, ce sera sieste !


Vers 17h, on émerge et on s’en va visiter le quartier. On tombe sur une crêperie (La Bo’M). Il y a évidement beaucoup de français, dont le serveur Christophe, et une serveuse, Josie, vénézuélienne très sympa. De plus le vin n’est pas cher (30 soles la bouteille!), et bon !

De retour à l’hostel, la nuit ne se passe pas trop mal et au final les gens ne font pas trop de bruit.


Le 30, on ira à notre airbnb réservé en vitesse la vieille, où nous sommes bien accueillis. Il se situe à 5 min de la Plaza de Armas, toujours dans San Blas et à 2 pas du musée Inca que l’on veut visiter. De plus, pour quasiment le même prix, nous avons une chambre pour nous tout seul.


Nous avons deux missions coutures sur la journée : une chemise et le sac de Pierre qui s’était recassé au même endroit.


Pour la chemise, on va au marché de San Pedro où une madame recoudra cela pour 5 soles en 20 min. Pour le sac, ce sera un cordonnier, qui, cette fois, rajoutera un morceau de cuir : 30 soles – 30 min et c’est réglé ! Ouf (flash info du 6/7 : la réparation tient toujours!).


Missions accomplies !


Comme dit plus haut, nous avons trouvé, grâce à notre guide de Cusco, un volontariat dans le coin. Malheureusement, celui-ci ne peut commencer que le 13 mai. Ce qui nous laisse un peu moins de 2 semaines.. que faire ? Rester dans les environs ? Aller faire du surf dans les dunes d’Ica ? Aller voir les lignes de Nasca ? Cela va encore nous donner de longues heures de questionnement et d’hésitations.


Finalement, nous décidons de rester dans les environs de Cusco. Il y a énormément à voir (beaucoup de ruines) et des randonnées à faire.. Et puis, il faut dire ce qui est : Cusco est une ville piège où l’on prévoit de rester 3 jours mais où on finit par rester 2 mois.


Enfin, jusqu’au 3 mai, on n’a pas fait grand-chose .. Pierre a dû aller deux fois chez le dentiste et a été malade : Les buffets à volontés, les grosses bouffes et le vin à 30 soles ont eu raison de son foie. Du coup, c’est jus de citron et ail tous les matins (au plus grand bonheur de Clara). Mais ça marche bien. On a le temps de finir nos romans et de changer deux fois de chambres (toujours chez la même madame de Airbnb qui a plusieurs logements...c’est ça quand on ne sait pas dire combien de jour on va rester directement... On peut rester un jour de plus ? ).

On ira également voir le musée Inca, qui franchement n’est intéressant que si on a un guide car il est très vieillot. On a pu pirater quelques visites… mais ce n’était quand même pas extraordinaire.


On retrouvera également Marc (vous vous souvenez, celui de Trujillo? Il était justement en route pour Cusco quand on a repris de ses nouvelles !). On ira manger une bonne crêpe (encore à la Bo’M) et boire un verre (enfin un jus de fruits pour les hommes (qui sont interdit d’alcool) et une bière pour Clara).



Ollantaytambo


Le 4 mai, nous quittons Cusco pour retourner à Ollantaytambo. Vous vous souvenez, la cité d’Ollantay qui était amoureux de la fille de l’Inca ? Nous y étions passés lors du tour avec les parents de Clara. Pour y aller c’est assez facile, il y a un collectivo direct à 10 soles/ pp pour 1h30. Sur le chemin on recroise Marc, par hasard, qui part à la recherche d’un volontariat pour rester un mois de plus, on vous a dit que Cusco était un piège ! (flash info du 9/7 : apparemment il y serait toujours).


Avant de partir toutefois, on a profité une dernière fois de la modernité de Cusco en s’offrant un petit déjeuner « croissant...confiture de fraise ». Tout comme chez nous, avec une pointe de nostalgie (une pointe ;-)).


Arrivés sur place vers midi, on se retrouve dans une belle chambre avec un beau puits de lumière (l’hôtel vient d’ouvrir il y a un mois). Nous y resterons jusqu’au 8 mai.


L’après-midi, on commencera directement nos visites/randonnées en allant aux greniers en face du grand site archéologique de la ville. Dans le villages, il y a un petit chemin vers la droite qui nous amène tout en haut. Bon d’accord c’est pas si si haut et en 15 min on y est, mais quand même, on a une superbe vue sur la vallée et la cité.

Les autres jours nous ferons trois belles promenades (et désolé mais on est un peu à la bourre alors on va vous les décrire vite fait!) :

Pumamarca, la Porte du soleil et Moray.


- Pumamarca est un fort en ruines qui servait de point d’observation et de contrôle. En effet, de sa position stratégique en altitude au confluent de deux rivières, on a vue sur les deux vallées qui se rejoignent avant de continuer sur Ollantaytambo, ce qui permet donc de surveiller une bonne partie des invasions possibles. Pour y arriver, il faut marcher 3h, sans trop se fatiguer. On n’a pas vraiment de carte, mais heureusement, on tombe sur deux cyclistes qui y allaient également (mais par un autre chemin) et qui nous ont montré le chemin à prendre à pieds. Sur le chemin, on rencontrera un couple de vieux hispano suisses et un chien bien sympa.

On est entrain d’arriver en haut quand une petite fille vient nous trouver pour nous vendre des billets d’entrée. La fille d’une dizaine d’année sort juste de sa ferme et on nous avait dit que c’était gratuit. Ça nous paraît suspect et du coup, on rouspète. On finira par en payer un sur deux (en bas on apprendra que c’est une nouvelle réglementation et que on devait bien payer .. oups).

Pour redescendre, il faut compter 1h30 en marchant tranquillement dans un paysage sympa (bon, c’est le même qu’à l’aller mais le point de vue est différent;)).


- La deuxième promenade, la porte du soleil, est moins drôle (pour Clara ;-))… C’est 16km et 1000 mètres de dénivelé (en partant de 2800m d’altitude…).

Le début est sympa, ça monte tranquillement, les paysages sont jolis, les papillons s’envolent, les colibris virevoltent... et puis ça se complique et ça monte de plus en plus, avec l’oxygène qui diminue doucement avec l’altitude...


Sur le chemin, on passera par la carrière des Incas. Ils s’amusaient à tailler leurs pierres là-bas et à les amener au villages !! (Et on vous rappelle au passage qu’ils n’avaient pas inventé la roue…). Arrivés en haut et bien, il y a une porte en ruine (youhou !) mais aussi une très belle vue et un bon écho. C’était également un point d’observation stratégique (mais le guetteur là-haut devait quand même bien se les geler...)


Pour redescendre, c’est plus facile mais la fatigue est quand même là. On aura mis 8h pour faire l’aller retour.

- La 3eme promenade était la plus facile (normalement). Nous sommes partis pour visiter le site de Moray. Pour ce faire, nous sommes aller à Urubamba (1,5sol / pp) puis en bus jusque près de Maras (vous vous rappelez les salines?) (2sol/pp) et puis en taxi partagé jusque Moray (5soles/pp). Nous rencontrons un couple de français qui vient de débarquer au Pérou.


Pour ce site, on va devoir payer une entrée.

Alors, pour faire les sites autour et dans la vallée sacrée, il y a deux types de billets d’entrée : le partiel de 1 ou deux jours à 70 soles :


  • Circuit 1: Sacsayhuaman, Qenqo, Tambomachay, Puca Pucara. Soit les sites historiques autour de Cusco. Il est valide 1 jour.
  • Circuit 2: Musée historique régional, musée d’art contemporain, musée d’art populaire, le Centre Qosqo de musique et danses typiques, musée du Coricancha, monument de Pachacutec, Tipon et Pikillacta. Il est valide 2 jours
  • Circuit 3: Pisac, Ollantaytambo, Chinchero, Moray (sites de la Vallée Sacrée). Il est valide 2 jours.


Et celui de 10 jours – 14 sites – 140 soles :


  • À Cusco : le Musée d’art contemporain, le Musée d’histoire régionale, le Musée d’art populaire, le monument de Pachacutec, le musée du Coricancha
  • En périphérie de Cusco : les ruines de Sacsayhuamán, Q’enqo, Puca Pucara, Tambomachay, Pikillacta
  • Dans la Vallée Sacrée : les ruines de Pisac, les ruines d’Ollantaytambo, Chinchero, les terrasses agricoles de Moray

(En souligné, c’est ce qu’on a fait)


Si on ne veut pas prendre ces billets, il faut payer les 70 soles à chaque entrées. Nous avions décidé que nous avions le temps du coup on a pris le billet complet.


Bref, revenons en à Moray. C’est un site inca (ben tiens) mais surtout, en théorie archéologique, un centre d’expérimentation agricole. Ce sont des terrasses circulaires concentriques grâce auxquelles les incas pouvaient simuler différents types de climats. A chaque étage (en descendant), on peut observer une augmentation de température de 5° C. Enfin, ça, c’est ce qu’on nous a dit car on ne peut pas descendre au fond, nous. Il y a plusieurs explications à l’utilisation de ce site :

- réaliser des calculs de production possibles au différents endroit de l’empire (à tel climat on peut produire autant de kg de maïs par m²).

- sélectionner les meilleurs plantes/ graines pour les diffuser dans l’empire pour ensuite avoir de meilleures récoltes partout.


D’aucun lui donne également un rôle énergétique et spirituel.


C’est d’ailleurs un lieu où l’on se sent bien et où nous resterons quelques heures. Passer du temps là-bas, c’est aussi se donner l’occasion d’écouter les différentes explication des guides qui passent avec leurs groupes (en général, il n’y en a pas deux qui racontent la même chose) et de constater qu’après-midi, le site se vide et qu’on peut l’avoir quasiment pour nous tout seul !


Pour le retour, on choisira de redescendre dans la vallée (oh oh...) à pied. On demande notre chemin et on nous dit c’est super simple, vous prenez la route et vous descendez. On commence donc comme ça, mais l’embêtant, avec la route, c’est que c’est de la route et que même si les paysages sont beaux et qu’il n’y a pas beaucoup de voitures, ça ne fait pas très aventurier ^^. Or, il se trouve qu’on s’était renseignés sur la possibilité de faire des randonnées à cheval dans le coin et qu’on a ainsi appris qu’il était possible de monter de la vallée à Moray à cheval. Ceci fait tilt dans notre esprit quand on voit des traces de chevaux et du crottin sur le chemin et qu’on voit que lesdits chevaux ont quitté la route pour s’aventurer dans la vallée sur un petit chemin bien sympathique. c’est cool et tout sauf que, le chemin devenant rocailleux, arrive un moment où les traces s’estompent, le crottin disparaît et...le sentier avec lui (quasiment). Heureusement, on sait qu’on est plus ou moins dans la bonne direction grâce à Viewranger©, ouf !


Ça n’empêche pas le chemin de devenir de plus en plus casse gueule… Par contre, le paysage est magnifique, c’est l’une des plus belle promenade qu’on ait faite !


On finit par retrouver un chemin sans s’être cassé la figure, mais il y a une maison qui a pousser au milieu du sentier indiqué sur viewranger. Une maison entourée de barrières...barrières gardées par des chiens. Qu’à cela ne tienne, on contourne la clôture, on va bien trouver un passage. On contourne donc la clôture, on ne trouve pas de passage, mais les chiens bien ! Un beau trou en-dessous de la barrière ! On s’écarte doucement mais on ne fait pas les fiers non plus… Finalement on continue notre chemin et on finit par trouver un endroit où descendre dans la propriété et sortir par...la porte principale grande ouverte de ladite propriété. Il n’en demeure pas moins qu’on s’est faufiler sans traînasser ! Les chiens de garde c’est bien, loin c’est mieux.


Dans la vallée, on retrouve la route vers Ollantaytambo et on choppe un minibus jusqu’à la ville. Tranquille...

Le 8 mai, c’est la capitulation de l’Allemagne, après entre autres, la déroute prise en Russie (toute ressemblance avec des évènements footballistiques récents ne serait bien entendu que pure coïncidence), mais c’est aussi le jour de notre départ d’Ollantaytambo (on vous laisse deviner quel évènement aura le plus marqué l’histoire). Mais avant cela, il nous faut quand même visiter la petite forteresse du village ! On ne vous refait pas toute l’histoire (cf Clapi au centre du monde) mais on ne comprend pas mieux comment ils ont fait pour transporter les pierres de plusieurs tonnes depuis la carrière (à 6 km de là, dans la montagne) à la forteresse, en traversant une rivière … et toujours sans roue (on vous a dit qu’ils n’avaient pas inventé la roue…?).


La disposition en hauteur du site a permis aux incas de résister longtemps aux espagnols. En effet, pour y arriver il fallait monter par des escaliers (pas mal d’escalier) complètement à découvert, pendant que les incas leurs lançaient des flèches et des pierres. C’est l’une des dernières cités à être tombée aux mains des espagnols.

On a encore fait la même techniques de piratages de guides, qui s’est avérée fructueuse jusqu’au moment où on s’est rendu compte qu’ils n’avaient en fait pas beaucoup de choses à dire. On montera à un sommet surplombant le site puis on retournera tranquillement vers la ville et nos affaires.

Au final, il s’agit d’un site archéologique impressionnant et bien conservé. Si vous voulez voir des vieilles pierres, celles-là ne peuvent mal de bouger avant un petit temps.


Après cette visite, nous partons pour Pisac, une autre ville de la vallée sacrée (celle du marché et de la messe, vous vous rappelez ?) Nous y allons en passant encore une fois par Urubamaba (en mini van puis en bus).


Mais avant de passer à l’étape suivante, voici ce qu’on ne vous a pas raconté sur nos aventures à Ollantaytambo et qu’on vous passe en bref, sinon on n’est pas sorti de l’auberge (d’Ollantay) :

- le réveil à 5h du matin par une famille de flamands (parents et enfants en cœur) (la tête des autres clients de l’hôtel le matin suivant valait de l’or… on était pas les seuls à râler) ;

- l’agonie de Clara pour arriver à la porte du soleil ;

- LeBlanc ou Milou, le chien qui nous a accompagné sur le chemin de Pumamarca.

- Les américains qui trouvent trop mignon que ce soit un gamin de 8 ans qui travaille au restaurant.

- La coupure de courant en soirée au resto (mais qui continue à servir)

- Dans le même restaurant, au moment de la même coupure de courant, le serveur qui nous propose par erreur du vin comme boisson du menu en remplacement du jus, impossible à faire sans mixer électrique (c’était de la limonade normalement) et qui se fait taper sur les doigts au moment de notre addition...Mais on a eu notre vin (et on lui a quand même laissé un bon pourboire car il ne passait pas la meilleure soirée de sa vie) ;-)

- Notre entrée dans en restaurant mexicain en pensant manger un tacos tout simple .. en fait le moindre plat coûtait dans les 100 soles (10x le prix des autres restaurants). Mais c’était hype !

- Notre petite bière sur la place principale avec le soleil couchant.. et une famille de hollandais (décidément, on est dépaysé!:)).. Dans ce bar il y a avait également pas mal d’affiche de bières belges…

- Qu’a ce moment là, on est complètement fan de la série « La casa de papel » et « The handmaid’s tale » (toujours maintenant d’ailleurs).


Pisac


Le trajet n’a pas été de tout repos. Au niveau des bus, pas de problème, mais c’était long et chaud, comme trajet. Nous arrivons donc dans la ville et nous nous dirigeons vers notre auberge. Il nous faut retirer des sous et, quelle aubaine, à peine descendu du bus nous voyons un distributeur Multired, un de ceux qui ne prend pas de frais. Ni une ni deux, en route pour le distributeur. La carte est prête dans la poche de Pierre...ou devrions nous dire « les » cartes ? Car oui, Pierre ne sort pas une carte de sa poche mais deux morceaux de cartes… C’est la tuile ! La notre bonne humeur (relative) s’évapore doucement… Que va-t-on faire ? Bien sûr, on a d’autres cartes de banque, mais celle-là est quand même notre carte de base : aucun frais supplémentaire, ni de commissions, ni dans les taux de change. Elle nous sert dès qu’on l’accepte, même pour acheter un tube de dentifrice au supermarché… Sur le moment, il nous reste encore du liquide. On va donc à l’auberge, on s’installe et Pierre contacte N26 (notre banque) pour savoir quoi faire.

Il n’y a qu’a attendre du coup, bon on se calme et on verra les prochains jours... De plus, on est au bon endroit pour méditer sur la chose. Notre logeur est un chamane et le toit est fait pour les méditations et pour regarder les étoiles.

Le lendemain, nous irons visiter le site de Pisac .. c’est pour ça qu’on est là non?!


Ledit site archéologique surplombe la ville. C’est possible d’y aller à pied mais on choisit l’option de la facilité de monter en taxi et de redescendre à pieds. Malheureusement, le taxi est cher 25 soles pour 20 min… heureusement, on trouve une 3e personnes pour diviser le prix. En haut, on se retrouve dans la foule de touristes « on tour ». Enfin, seulement pour la première partie car les tours ne font qu’un quart du site. Pour traverser tout le site, il faut bien compter 1h30 de marche, dans notre sens, c’est-à-dire en descendant quasiment tout le temps et pas toujours dans des chemins faciles.


Le site a trois fonctions. Il comporte des constructions militaires, religieuses et agricoles. Il semble que que Písac défendait l'entrée est/sud de la Vallée Sacrée, tandis que Choquequirao (qu’on a pas vu) défendait l'ouest et la forteresse d'Ollantaytambo, le nord.

Faire tout le site vaut vraiment la peine, à la fin on peut voir le temple du soleil ainsi que des fontaines fonctionnant toujours sans artifice après des centaines d’années…

En redescendant, on a croisé un groupe d’anglais qui montaient depuis la ville (… sans avoir payé l’entrée).

On croisera aussi un condor qui s’envolera haut, très haut, très très très haut ! Jusqu’à ce que nos pauvres petites yeux d’humain le perde dans l’azur… Et c’est intéressant car quelques heures ou jours auparavant, on nous avait raconté que le condor trop vieux, pour mourir, se suicidait en montant le plus haut possible dans le ciel, jusqu’à ce que la fatigue et le manque d’oxygène aient raison de lui et l’amène à se laisser tomber comme une pierre jusqu’au sol...Était-ce cela ? Peut-être, mais en tout cas, on ne l’a pas vu retomber, celui-là…


Cusco


En fin de journée, nous rentrons à Cusco (on a l’impression de revenir à la maison :-D), en van pour 4 sol/pp. On remarque d’ailleurs que c’est moins cher de faire Cusco-→Pisac-→Urubamba-→Ollantaytambo (4 + 2,50 + 1,5), que de faire Cusco - Ollantaytambo directement (bon, c’est vrai, c’est un peu plus long...). Cette fois, pour les quelques jours qui nous séparent de notre workaway, nous avons pris un bon hôtel (« un hôtel boutique », qu’ils appellent ça ici). Il n’est pas mal, on a un bon lit, des armoires (ça n’a peut-être l’air de rien comme ça mais pouvoir sortir ses affaires de son sac et les mettre dans une armoire … ça compte beaucoup dans un long voyage) et une très chouette douche malgré un rideau trop petit (du coup il y a directement de l’eau partout).


Au programme de nos derniers jours : musées, ruines et gérer notre problème de carte de banque.


Niveau des musées, on ira voir le 10 mai ceux de notre billet touristique :

- Le musée du site de Coricancha (les Incas n’écrivaient pas du coup il y a souvent plusieurs orthographes possible pour les noms) : Il est très petit et assez vieillot mais les explications sont bien écrites et on peut voir pour la première fois des crânes déformés (les nobles incas modelaient les cranes des enfants pour les rendre plus allongés). Il avaient donc une tête spécifique et on pouvait reconnaître la royauté.

On a également vu des crâne trépanés, donc avec des trous. Alors on aura besoin des vérifications d’un médecin ou autre mais ce qu’on a compris c’est que parfois, pour soigner les personnes, les incas pratiquaient la trépanation, c’est-à-dire la réalisation d’un trou au niveau du crâne pour voir ce qui se passe dans les p’tites têtes des gens (de leur vivant, bien entendu). De ce qu’on a compris et dont on se souvient, le taux de réussite devait être de 40 %, ce qui n’est pas mal du tout !



On est aussi allé au musée d’art contemporain.. qui ne vaut vraiment pas la peine.


Ensuite au musée d’histoire régional qui, lui, est bien intéressant. Il retrace (encore une fois) toute l’histoire de la région (de la préhistoire à presque aujourd’hui). Et la muséographie est assez récente. Si vous ne devez en voir qu’un aller là !


L’après-midi, nous sommes allés au monument de Patchacutec : une grande tour avec en haut la statue du bonhomme. On monte dans la tour et à chacun des 7 étages, il y a une exposition sur sa vie et sur le monde inca. C’est également très bien fait! On vous le recommande également.



Le soir nous retournerons manger une crêpe à la Bo’M... avec Marc :-) miam.


Le 11 mai, c’est la journée « ruines » ! On commence par monter au site de Saqsaywaman (pour retenir le nom pensez à « sexy woman »). Le site se situe au dessus du quartier de San Blas, pas très loin mais ça monte beaucoup ! Le site est plus grand que ce qu’il ne semble au début et encore une fois les tours opérateurs ne font qu’une toute petite partie. Mais ça ne nous empêche pas de squatter l’un ou l’autre guide.


La taille des pierre est très impressionnante. La structure est censée représenter la tête d’un puma. La ville de Cusco est en effet en forme de Puma (vue du ciel). Ce site était un sanctuaire. Aujourd’hui, il nous permet de voir comment les incas taillaient leurs pierres. Apparemment, ils créaient des orifices dans lesquels il mettaient des bâtons gorgés d’eau qui gonflaient et faisaient éclater la pierre.


On trouve également des toboggans naturels et des tunnels. Un de ces tunnels relierait Cusco à Ollantaytambo. On n’a pas fait le chemin pour vérifier.

On y passera la matinée et on y pique-niquera même avec des bananes (pas bonnes) ! Ensuite direction Q’enqo, un autre site pas loin de là. Sur la route, on se retrouve sur un chemin qui sort du site tranquilou, comme ça, sans guérite sans rien, avec des péruviens qui entrent et sortent. Bon ben ça y est, on a trouvé l’entrée secrète et gratuite du site...un peu tard pour nous...


C’est également un sanctuaire, les nobles et les grands prêtres y venaient pour questionner l’oracle. Il s’agit d’un labyrinthe (Q’enqo = zigzag) de pierres naturelles, dans lequel ou près duquel Pachacutec aurait été enterré.


On fera l’impasse sur les autres sites aux alentours de Cusco. C’est que les vieilles pierres, c’est bien joli, mais au bout d’un moment, ça ne fait plus le même effet. Un sentiment que comprendront facilement nos lecteurs aventuriers qui sont partis en Asie du Sud-est et qui ont eu leur dose de temples/pagodes/bouddhas…


On redescendra par des escaliers jusque dans la ville. Sur le chemin, on rencontrera un couple de canadiens pensionnés bien sympas. C’est qu’on pourrait peut-être y aller en fin de compte non ? Mais il y fait froid en hiver...


Après ces journée bien remplies, on traîne un peu le dernier jour de libre qu’on a à Cusco. On ira voir le musée de la culture populaire … qui ne vaut pas vraiment la peine sauf qu’il diffuse des vidéos d’explication des sites de la vallée sacrée, ce qui peut être sympa pour ceux qui ne veulent pas prendre des guides :-D.


Le 13 mai, c’est le grand jour, d’une part, car c’est le jour du départ vers notre workaway, et d’autre part, car c’est le jour du match Standard-Bruges, le match du titre, qui n’a malheureusement pas tourné en notre faveur…


On se requinque avec une bonne crêpe de la Bo’M avec Marc et puis on s’en va pour Ttio !


Ah oui ! Et la carte de banque alors, nous direz vous avec raison ? On a eu une réponse assez rapide de N26 : « ah c’est con ça » (en d’autres mots mais le fond était le même) d’un premier contact suivi de l’info selon laquelle N26 ne pouvait pas envoyer de carte dans des pays dans lesquels ils ne sont pas opérationnels et donc, pas au Pérou. Qu’une solution donc : la faire envoyer chez les parents de Pierre, à charge pour eux de nous la faire parvenir au Pérou par UPS ou autre. Mais quelle adresse choisir ? Après avoir bien réfléchi : un hôtel ?, un resto avec des gens sympa ? une autre banque ? On a choisi de la faire envoyer au consulat de Belgique (il y a justement un consul à Cusco). C’est arranger … il n’y a plus qu’a ! Par chance, on va rester dans le coin encore un bon mois !


Entre temps, on s’était rendu compte que la puce fonctionnait toujours et que les caissiers n’étaient pas trop chiants. On pouvait donc payer dans les restaurants et les supermarchés avec le bout de carte qui fonctionnait !


Et là, une autre histoire commence !