(* à l’heure où on écrit ces lignes, pas du tout à la bourre, on a eu droit à une immersion de 11 jours dans le monde du vrai français de France, c’était trop chantmé!)

Le matin, on se lève donc tôt, on fini nos sacs et, à 6h15, en route! Arrivé là où il devait y avoir le bus de 6h40 pour Quevedo...surprise, il n’y avait pas de bus de 6h40 pour Quevedo ! Mais on en a trouvé un pour Portoviejo, et on l’a pris.


* Canoa-PortoVierjo : 4$ pp., 3h de trajet et un début de marathon nanard gentillet avec : « Jurassic World » !

Comme au bon vieux temps des soirées chez Gras, il faut commencer par un gentil si on veut que les gens tiennent jusqu’au 4e ou 5e film (ce que, je l’avoue, je n’ai jamais pu faire…)

Clara dira qu’il y avait beaucoup de monde dans le bus et que du coup on n’a pas vu la moitié, mais ce serait oublier que j’étais côté fenêtre et que ma vue est restée relativement dégagée. Par contre, niveau son, c’était faible, très faible ! Et là, on peut effectivement dire qu’on n’a pas entendu grand-chose. Mais, si j’ai bien vu, je crois que c’était une histoire avec des dinosaures...à un moment donné il y a tout le monde qui court dans tous les sens et puis tout le monde est sur un bateau et a l’air content.


Arrivés à Portoviejo, on avait encore l’espoir de trouver un bus direct pour Banos. Il faut savoir que quand on arrive dans une station de bus, il y a 25 types qui viennent vous trouver pour vous proposer des destinations...et surtout pour nous demander où on va et se précipiter pour nous amener vers tel ou tel bus. Nous, on voulait juste se poser 5 minutes et, accessoirement, aller aux toilettes et déjeuner. En plus, quand on disait qu’on voulait aller à banos, de un, on nous disait que ce n’était pas possible d’ici, de deux, on voulait nous faire aller à Quito ou Guayaquil (ce qui, d’un point de vue géographique, n’avait aucun sens ! On avait un peu potasser notre itinéraire potentiel quand même). Il ne nous a pas fallu longtemps pour répondre qu’on voulait aller « al banos » à ces importuns. Mais bon, on a fini par trouver notre chemin vers les toilettes, vers une boulangerie et on a trouvé un bus vers Quevedo (on s’est fié pour le coup à notre instinct et à qui partait quelques minutes (secondes) plus tard !


* Trajet Portoviejo – Quevedo - 6$ pp. et durait 4h et un super combo « The Expendables 2 » et « Rogue » pour continuer ce marathon en fanfare.


Pour « The Expendables 2 », on n’avait pas beaucoup de son mais ils ont eu la bienséance, eu égard à l’aspect philosophique et profond du film et surtout, à la complexité de l’intrigue, de le passer en VO. Et ça, entendre notre ami Sylvestre balancer du « eat shit », Scwharzie du « I’ll be back » (jusqu’à ce qu’il ait été back enough) et JCVD rien de bien intéressant (j’avoue, j’ai oublié...), ça valait son pesant de « mani ».


Quant à « Rogue », ben c’est un film qui explique qu’on ne doit pas aller sur le territoire des gros crocodiles (ça nous sera utile pour l’Amazonie, non? En tout cas, spoiler alert, on y verra des caïmans, dans l’Amazonie), et que, bordel, si on a un caniche pour appât, faut l’utiliser ! (on regrettera cela dit l’absence de budget de ce film qui fait qu’on ne voit quasi jamais le crocodile et que les gens disparaissent comme ça « pum » sans qu’on ait rien vu…).


En arrivant à Quevedo, en traversant la ville, on se dit assez vite qu’on ne fera pas une longue étape ici. De fait, l’étape durera le temps de la pause pipi. On prend donc un bus vers Latacunga : on se rapproche ! Ca y est on retraverse les montagnes.


* Quevedo – Latacunga - coûte 5,1$ et dure 4h30 – film Chuck Norris dans « Breaker Breaker », pour finir sur un feu d’artifice.


Avant toute chose, en prenant les tickets dans une station, on a une place attitrée dans le bus. On ne fait jamais vraiment attention à ça mais bon, si on peut on essaye de respecter. Ici, on s’est assis un peu à l’écart pour être du côté droit du bus et pouvoir checker les bagages. Malheureusement, après deux bonnes heures de trajet, une femme arrive avec le numéro de nos places : pas de problème, on va aux notre. Mais là, ça coince car il y a un homme à notre place qui ne veut pas bouger, apparemment il nous fallait prendre nos places dès le début. Ça se tient. Cela dit, notre situation équivaut pour lui à la situation de la bonne femme qui vient d’arriver et veut récupérer ses places (ce qui était notre logique de raisonnement quand on s’est dit que ce n’était pas trop grave de ne pas respecter nos places)...Ne voulant pas risquer de prendre encore une fois la place de quelqu’un d’autre on attend l’avis de l’accompagnateur … qui ne vient pas. Mais une dame commence à faire un scandale pour nous « ce sont des étrangers, quelle image donnez vous de l’Equateur »… On lui dit que tout va bien et qu’on n’est pas vénère (ce qui était vrai, on était assez relax) et on se trouve vite deux places assises histoire de calmer le jeu (à une rangée d’écart) !


Pierre aura donc tout le loisir de regarder « Breaker breaker » avec Chuck Norris. Si ça c’est pas la classe (américaine). Ce film témoigne du fait que, grâce à Chucky, le monde est un endroit plus sûr pour la veuve, l’orphelin, et les camionneurs et que les juges véreux et les policiers mal intentionnés n’ont qu’à bien se tenir et compter leurs attributs s’ils comptent s’en prendre au fiston de Chuck ! Ce film, à la pointe de la technologie pour son époque, nous propose également des ralentis époustouflants de figures de karaté !


Le bus nous lâchera sur le rond-point avant Latacunga vers 18h, de là on attend quelques minutes notre dernier bus, celui vers Banos.


* Latacunga – Banos nous coûtera 2,5$ et durera 2h. Comme petit film, on a eu « The perfect storm ». Parfait pour rester éveiller et on retourne tout doucement dans le monde du blockbuster conscientisé !


Clapi fait du vélo

Nous arrivons à Banos dans le noir vers 20h, fatigués par nos 14 heures de trajet et morts de faim. On trouve facilement l’hostel qu’on avait repérer sur Internet dans le bus. En marchant vers celui-ci, on repère de drôle de lumière dans le ciel.. Y a-t-il des ovnis à Banos ? L’hostel est pas mal, on arrive même à diminuer le prix : 32$ pour deux nuits dans une chambre privée avec balcon et salle de bain (on ne sait toujours pas si on va savoir retirer des sous ici ou non!). On va ensuite bien vite souper au resto qu’on nous a conseillé à l’hostel. Très bon d’ailleurs (mais on a oublié le nom, pas de bol ^^).


Le lendemain, au levé du jour, on comprend qu’on est en fait entourés de montagnes. Les ovnis de la veille sont en fait des lumières sur la montagne :-)


Pour notre unique journée, nous décidons de faire la « route des cascades ». Une vingtaine de km d’où l’on peut voir des cascades (ben tiens!), faire de la tyrolienne ou traverser la rivière/vallée en nacelle/tarrabiata. Il y a plusieurs manière de faire cette promenade :

- En tour bus, musique à fond, arrêts prévus et minutés,

- En bus classique, en s’arrêtant de temps en temps aux arrêts,

- En vélo.

(à pieds c’est pas assez joli et c’est de la route,...)

Nous louons les vélos pour la journée à l’hôtel pour 6$/personne/journée (un peu plus cher apprendra-t-on qu’ailleurs où c’est 5$). Le début de la promenade n’est pas super beau, on est sur une grande route avec beaucoup de camions. Sur le chemin, on croise des américains qui ont dérailler … mais bien.. genre la chaîne est complément coincée.. pas moyen de les aider. On leur indique comment prendre une camionetta pour rentrer.

Un peu plus loin ce sont des espagnols qui sont tombés (enfin, un sur deux) (casque explosé et une jambe bien écorchée mais rien de trop grave). Du coup, on a gardé notre casque tout le trajet !

Les cascades sont beaucoup plus impressionnantes qu’a Mindo, mais on est moins dans la forêt. Nous avançons tranquillement on nous arrêtant de temps en temps pour regarder le paysage.

A la cascade de San Pedro (la dernière (?) avant la cascade du diable), nous prenons la nacelle « tarrabiata » pour traverser et arrivons dans un petit coin tranquille et paisible d’où nous pouvons marcher jusqu’à la cascade et même faire d’autres promenades. c’est vraiment très beau et il n’y a aucun touriste…. Ils ont dû restés coincés aux autres points de vue ! Clairement, on ne peut pas parler pour les autres cascades, mais on était ravis d’avoir traversé pour celle-là.

La dernière cascade est la plus grande/impressionnante el pailon del Diablo. Il faut descendre un chemin puis on est obligé de payer une entrée de 1,5$. Arrivés au pied de la cascade, deux chois s’offrent aux touristes. Soit descendre un peu et avoir un point de vue sympa mais incomplet sur la cascade, soit s’engouffrer dans un passage plus qu’étroit (max 80 cm de haut par moment)qui monte jusqu’à permettre d’aller derrière la cascade. On a fait les deux et, pour ce qui est de passer derrière la cascade, Pierre l’a fait et n’y a pas gagné grand-chose à part être tout mouillé...

Pro-tip : si vous êtes venus en vélos et que vous avez des casques, n’hésitez pas à les mettre pour le passage étroit, votre crâne vous remerciera !:)

Pour rentre jusque Banos, rien de plus simple : il y a des camionnettes qui sont là à nous attendre. Le problème, c’est qu’elles ne partent pas tant qu’on n’est pas 6 minimum. Et si, on se retrouve à un moment où il n’y a pas grande influence.. et bien il faut attendre… Pour nous, nous avons attendu presque 1h :-/.


Pro pro tip : il serait possible de remonter en bus avec les vélos, mais pour ce faire, il faut s’éloigner un peu du paillon del diablo et remonter sur la route. Les bus ne vont pas faire ouvertement concurrence aux camionettas.


De retour à Banos, il pleut. Mais c’est pas grave car nous nous préparons à aller aux thermes. Arrivé sur place, on voit des piscines bondées.. mais pas vraiment le lieux pour se relaxer. Et vu qu’on a déjà eu notre dose d’eau avec Mindo et le Pacifique, on rebrousse chemin pour aller au restaurant :-) (il est déjà 20h et on a dîné avec une banane plantain au fromage fondu).


Le lendemain, nous quittons l’hostel pour nous rendre à Tena puis Campo Cocha, le lieu de notre prochain workaway… dans le jungle Amazonienne !