C’est parti, enfin presque, histoire de faire durer le suspense, le tour organisé ne commencera que vers 13h (le 16 avril suivez un peu :-)). Alors, pour vous remettre dans le contexte, ça fait 3 mois et demi que l’on voyage en mode au jour le jour, dans des hostels (pas complètement miteux mais pas des hôtels de luxes quand même) ou airbnb pas chers. Et là, les parents de Clara (François et Francine pour les intimes) nous rejoignent pour faire un tour organisé au Pérou au standing un fifrelin plus élevé.


Donc, comme vous vous souvenez très bien de la fin de l’article sur Lima, vous savez que c’est dans cette ville que nous commençons ce tour et que nous sommes déjà dans une super suite.


Toutefois, alors qu’on les attendait au soir, François et Francine se font désirer : vol surbooké (ils venaient d’Uruguay et se sont dit qu’ils se feraient bien un p’tit déj au champagne avant de venir nous rejoindre). Mais ceci a impliqué qu’on a dû prendre les choses en mains avec l’hôtel et avec l’agence de voyage pour voir comment on allait s’organiser pour le lendemain. En passant, ça vient d’être le sommet des Amériques (que Trump a snobé pour aller lancer des bombes) dans la ville.


Le lendemain, nous nous retrouvons donc à deux (trois avec la guide) pour faire un tour de Lima : Miraflores (déjà vu...), Barranco (déjà vu...) et Pueblo Libre (ah, ça, non). Mais avant ça, il fallait régler un petit problème de mini-bar. Car oui, qui dit suite, dit mini-bar ! Auquel, on n’avait bien entendu pas toucher (c’est qu’on préfère acheter nos bouteilles de vin dans le supermarché d’à côté nous…). C’était toutefois l’avis contraire de l’ « l’inspecteur des mini-bars » de l’hôtel qui déclarait qu’on avait ouvert une bouteille d’eau. Malgré nos vives contestations, l’inspecteur pointilleux maintenait sa version des faits et fini par amener la preuve ultime : une bouteille d’eau, pleine, au bouchon un rien décelé (bouteille à laquelle, mordicus, on n’avait pas touché ! De la bière, il y aurait peut-être pu y avoir un doute...mais de l’eau ?? Et Pourquoi pas un bouillon de soupe à la menthe tant qu’on y est !?). Il faudra l’intervention de deux employés supplémentaires et une déclaration sur l’honneur de notre part en triple exemplaire pour qu’on nous laisse partir. C’est décidé, ils ne nous reverront plus dans leur suite ! Ah ah !


A midi, enfin, nous retrouvons François et Francine qui ont réussi à rejoindre Lima.


L’après-midi, on entrera directement dans le vif du sujet en visitant le centre historique avec des histoires plutôt basées sur l’époque coloniale.

Vers 17h, c’est déjà l’heure de quitter cette ville pour prendre l’avion vers Aréquipa. Là, on voit nos guides en action : non seulement on est accompagnés lors des visites de ville/site par des guides francophones, mais on est également guidés jusqu’à la sécurité de l’aéroport (pour l’une) et on vient nous chercher à Aréquipa pour nous accompagner en taxi privé jusqu’à notre hôtel (pour l’autre).


Mort de faim et de fatigue, nous iront manger un gros hamburger dans une chaîne de resto péruvienne « Lucia », dans laquelle on avait déjà été manger à Lima (Bon, on ne sait pas si c’est vraiment une chaîne, mais il y en a au moins deux!). Et puis, au dodo !


Le 17, nous visitons, assez vite, la ville d’Aréquipa (on n’est plus vraiment habitués à voir une ville en une demi-journée). Place d’armes et le couvent, c’est intéressant de repérer les intégrations indigènes dans les compostions des façades de cathédrales, églises et autres. Il y a beaucoup de touristes...et beaucoup de français. C’est d’ailleurs assez dépaysant d’entendre parler la langue du V (V=Voltaire bah oui tout le monde n’est pas aussi cultivé que Pierre). A midi, on aura droit à l’apéro au maracuya sour (c’est comme le pisco sour mais avec du jus de maracuya à la place du citron). C’est un peu fort… Juste de quoi nous donner du courage pour le rafting de l’après-midi !


On a descendu 5 km de Rio. On était 5, nous et un guide qui nous disait : en avant, en arrière, de-dans : là, il fallait se planquer dans le canoë. On a failli perdre François qui voulait aller voir les truites d’un peu plus près. Au final, on était bien trempés et bien contents.


Pour nous remettre de nos émotions, vers 17h, rendez-vous dans un bar situé en haut de la place d’arme du quel on peut admirer un superbe coucher de soleil.



Suivi d’un petit dîner pierrade en allant dans le meilleur restaurant du Pérou (Encore ? Ou peut-être c’était juste d’Aréquipa?) manger de l’alpaga (l’alpaga c’est bon mais pas exceptionnel non plus). Un bien bon moment, dans un délice de restaurant ! On a également pu y admirer un escalier réalisé par Eiffel, (pour ceux qui ne sont pas aussi cultivé que Clara c’est celui de la tour...)

Beaucoup de gens nous demanderons par la suite si ça vaut le coup de passer par Arequipa. Et ben franchement, on n’en sait rien. Ce qu’on a vu n’était vraiment pas mal mais on en a vu peu, et on ne s’est pas dit « Oh ! Il faut absolument qu’on revienne ici » non plus...)


Le lendemain, nous partirons à 8h30 (oui oui on commence a devoir se préoccuper des horaires et être pile à l’heure... ce que nous n’arriverons pas toujours à faire, on sera parfois une ou deux minutes en retard). Nous prenons un mini-bus pour nous rendre à Chivay, dans la vallée du Colca (pour info, l’entrée dans la vallée coûte 70 soles par personnes !) ou nous arriverons vers 14h. Sur le chemin, on peut voir des vigognes, des guanacos, des alpagas et des lamas.


Alors, petite explication :

Les vigognes et les guanacos sont les espèces sauvages (non domestiquées). Les vigognes deviendront avec le temps les alpagas et les guanacos, les lamas. Donc, les vigognes, on ne le voit que se baladant à certains endroits, et libres, et les autres, sont en troupeaux avec un bergers ( ? on dit berger pour des lamas ? Question pertinente de Clara à laquelle on vous laisse répondre, fidèle(s lecteur(s) ! Et s’il vous plaît, un peu plus d’entrain à la participation que pour les autres questions posées !! ).


Après être passé par notre hôtel (encore une fois très bien, avec une couverture chauffante!!!!!) on se met en route pour une promenade d’1h30 dans le haut de la vallée...Mais en descente, faut pas pousser non plus. Après cette marche fatigante, on se remet de nos émotions dans les thermes du coin : piscine en pierre dans un lit de torrent. A mériter par le passage d’un pont en lattes légèrement instable, surtout quand on court dessus, hein Pierre ??

Le 19 avril, c’est le grand jour, nous allons (tenter de) voir les condors. Départ à 6h30 pour arriver à 16h30 à Puno. Les condors, on les a donc vus en chemin, à la Cruz del Condor (ben tiens!). Ceux-ci ont quelques nids dans le coin. Plus il fait chaud, plus ils montent. Au début, du coup, il n’y a pas grand monde, et on les voit de loin, mais plus on se rapproche de midi plus ils montent (mais plus il y a des gens aussi). Passer de « regarder silencieusement le vol magnifique des zoisieaux » à « regarder des oiseaux entourés de groupes de 20 américains, allemands, français et autres qui crient dés qu’ils aperçoivent une plume », c’est pas tout à fait pareil. Mais on a quand même bien pu en profiter.


Pour la petite histoire, nous, on était prêt à partir bien avant l’heure prévue, ce qui n’allait pas aller sans perturber les plans « almuerzo du jour » : il ne fallait quand même pas qu’on arrive trop tôt. Heureusement, tout inconvénient a pu être éviter par l’impossibilité de retrouver notre chauffeur avant l’heure prévue, lui qui était parti faire son petit tour de son côté), et par le fait qu’on a retrouvé nos amis les condors un peu plus loin sur la route (et beaucoup plus près de nous!)


Le soir, après un restaurant, à Puno donc, Pierre et Clara iront boire un petit verre dans un café ou l’on remarque tout de suite qu’on est dans une ville touristique : il y a de la Duvel ! (et de la Chouffe et de la Maredsous et de la Chimay) mais aussi du mojito moléculaire (c’est-à-dire du mojito dans des bulles de gélatine). Nous y rencontrerons un couple d’allemands sympas.


Le 20, nous sommes toujours à Puno et Puno, si vous ne le saviez pas, et bien c’est une ville au bord du Lac Titicaca (à prononcer Ti Ti Kha Kha). Pour le nom du lac, il y a plusieurs significations possible (merci Wikipédia car on les avait oubliées).

- « Titi Khar'ka » peut signifier « Roc du puma » en aymara (Le nom vient d’une pierre d’une des îles du lac : l’île du soleil)…

- « Titicaca » pourrait également être une déformation de titijaya, qui veut dire « puma de pierre » (par référence aux pumas noyés et transformés en statues de pierre selon la légende locale).

- Ou encore « homme de cendre » (les gens vivant autour de ce lac avaient coutume d'y brûler des hommes en offrande à Ayuma, dieu de la vie et de la mort).


Nous passerons la journée sur ce « petit » lac. Ce n’est pas le plus haut ni le plus grand (mais peut-être bien le plus grand aussi haut?) mais c’est tout comme ! En tout cas c’est le lac le plus grand et haut lac navigable du monde. Il se situe entre la Pérou et la Bolivie. C’est aussi là que prend racine la légende de la création des incas :

« Une légende raconte que les hommes vivaient heureux dans une vallée fertile. Rien ne leur était interdit sauf monter dans la montagne. Le diable, jaloux de leur tranquillité, leur dit d'aller dans la montagne chercher le feu sacré, sinon un malheur s'abattrait sur eux. Mais les dieux de la montagne appelés « Apus » les surprirent et firent sortir des cavernes des pumas, qui dévorèrent toute la population. Inti, le dieu du soleil qu'ils vénéraient, pleura pendant 40 jours et 40 nuits sans s'arrêter, ce qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca ; seul un couple survécut en se mettant dans une barque. Ils dirent que, de leur barque, ils avaient vu les pumas, qui s'étaient transformés en pierre. C'est pour cela que le lac s'appelle « el lago de los pumas de piedra », le lac aux pumas de pierre.

Ces pumas de pierre sont aujourd'hui représentés dans la symbolique Aymara par la figure de proue des bateaux (les balsa), une tête de puma tressée.» Encore merci Wikipedia.


Départ en tuc-tuc (vendu dans le programme comme le « moyen de transport local typique » - notre guide sera d’ailleurs déçue qu’on ne veuille pas prendre une pose photo dedans) jusqu’au lac oùon embarquera sur notre bateau. Pour commencer, on va vers les îles flottantes qui sont en fait des îles artificielles réalisées en roseaux (il faut les entretenir, entre autres, en rajoutant sur le sol un mètre de hauteur de roseau 3 fois par mois pendant la saison des pluies). Des gens vivent dessus et nous explique la construction et leur mode de vie. Notamment qu’il fait froid et humide (noooonnnn ??? à 4000 m d’altitude et sur un lac??) et que du coup ils ont des rhumatismes. D’ailleurs.. on a pas vraiment compris pourquoi ils vivaient sur des îles artificielles plutôt que de profiter des berges du lac...On a peut-être pas bien écouter non plus...


Après un petit tour à la rame sur un bateau « folklorique », nous partons vers l’île de Taquilé. Là, ce sont les hommes qui tricotent (les bonnets – les écharpes, ce sont les femmes). Pour la petite histoire, lors de leurs mariages, ils doivent tricoter un bonnet dans lequel on doit pouvoir mettre de l’eau sans qu’elle ne coule (tricoté très serré donc). On reconnaît les hommes mariés des autres à la couleurs de leurs bonnets. La femme, elle, doit éplucher une pomme de terre d’une seule épluchure : si elle échoue, sa belle-mère pourra venir habiter avec eux pour parfaire l’éducation de la belle...petit détail : c’est la belle mère qui choisit la patate ! Autre petit détail : ce n’est pas une patate Nicolas ! C’est une patate plus longue que large, pleine de nœud et de rainures...

Tous les habitants de l’île portent les habits traditionnels. Toute la vie est organisée en mode communautaire, tous les revenus sont partagés et chacun contribue selon ses capacités.


Après un dîner à la truite (délicieuse), on nous a fait nous déguiser avec des habits traditionnels… Ça leur va mieux à eux qu’a nous ! Ensuite, de retour sur le bateau, retour vers Puno en faisant la sieste sur pont du bateau.

Le lendemain, nous partirons vers le cœur du monde Inca ! A la semaine prochaine pour la suite de nos aventures !